MONACO
 

Declaration 

de

Son Excellence Mr. Jacques L. Boisson
Chef de délégation
 

à la Conference internationale sur le Financement du Developpement 

Monterrey, Mexico 
du 18-22 mars 2002

Señor Presidente,

Permítame, en primer lugar, felicitarlo por haber sido eligido para presidir los trabajos de esta Conferencia mundial. Deseo además extender mi saludos a los excelentísimos señoras y señores que lo acompañan en la Mesa.

Asimismo, quisiera agradecer a las Autoridades mexicanas y en particular al Gobierno y a la cuidad de Monterrey, por la perfecta organización y su calurosa acogida.

Monsieur le Président, Excellences, Mesdames, Messieurs,

Je voudrais vous transmettre les regrets de notre Ministre des finances et de l'Economie qui devait être parmi nous et a dû renoncer à son voyage en raison d'une session extraordinaire du Conseil national, notre Parlement.

Il y a, à peine un peu plus d'un siècle, la Principauté de Monaco, posée sur une terre aride et sans ressources naturelles, aurait compté parmi les pays les plus pauvres de cette Conférence.

Sous l'impulsion avisée de ses Princes et grâce à l'ingéniosité et au travail de sa population aux origines diverses, elle s'est inscrite au nombre des Etats développés.

C'est la raison pour laquelle elle est aujourd'hui parfaitement à même de comprendre les problèmes qui se posent aux pays en développement et qu'elle est sérieusement déterminée à apporter un concours, à sa mesure, aux pays moins bien lotis.

Sa détermination se manifeste principalement sur deux plans, une augmentation régulière, depuis son admission à l'ONU en mai 1993, de sa contribution financière aux programmes multilatéraux de développement, un renforcement de sa coopération bilatérale marquée par la conclusion d'accords de partenariat avec des Etats en développement ou en transition et ce, par l'entremise d'un service récemment institué, placé sous l'autorité du Chef du Gouvernement et dirigé par un Ministre plénipotentiaire.

Le Gouvernement Princier est parfaitement conscient de l'importance exceptionnelle de cette Conférence mondiale de portée historique. Il entend par conséquent, s'associer, avec conviction, au "Consensus de Monterrey" qui devrait couronner nos travaux afin que les engagements pris par nos Chefs d'Etat et de Gouvernement, lors du Sommet du Millénaire, puissent rapidement se concrétiser.

Monsieur le Président,

Etat de dimension modeste, la Principauté de Monaco porte tout naturellement un intérêt spécial aux petits Etats, à ceux insulaires comme à ceux enclavés, ainsi qu'aux pays les moins avancés tout en encourageant les organisation non gouvernementales, nombreuses, qui ont leur siège à Monaco à en faire de même et à multiplier les efforts en leur faveur. Ces organisations qui bénéficient, pour la plupart, d'un appui financier régulier du Gouvernement Princier, s'emploient principalement à mettre en oeuvre des microprojets de développement bien intégrés à leur milieu, dotés d'objectifs précis et concrets et assortis d'un processus simple et fiable d'évaluation.

En raison de la mondialisation économique et financière actuelle, à l'aide publique au développement, doit impérativement s'ajouter l'investissement privé, ce qui implique, afin de l'attirer, l'aménagement des contextes institutionnel, juridique, administratif, scientifique et technique des pays receveurs ainsi que des formations dans les disciplines les plus diverses des hommes et des femmes de ces pays qui doivent et devront se confronter aux exigences nouvelles de l'économie mondiale. Des projets d'alphabétisation fonctionnelle et d'éducation des adultes orientés vers le travail productif, tels que l'UNESCO, les a conçu et réalisé, avec succès, dès les années soixantes, devraient, entre autres et à cette fin, être encouragés y compris par les entreprises qui investissent ou envisagent d'investir dans ces pays.

La proposition "Gordon Brown" qui tend à associer l'engagement à long terme des donateurs à celui de l'amélioration de la gestion des affaires publiques et de résultats probants dans les pays bénéficiaires semble une approche tout à fait intéressante de même que celles qui choisissent de favoriser les échanges commerciaux et l'intégration financière au niveau régional avec l'appui des institutions financières et des banques des régions concernées.

La question de l'endettement préocupe sérieusement le Gouvernement monégasque. Elle doit constituer l'une des priorités de cette Conférence car sans sa résolution aucun espoir de développement conséquent et à long terme ne peut être sérieusement espéré par nombre de pays.

Enfin, la Principauté de Monaco - c'est là une politique traditionnelle de Ses Princes - est très attachée au respect de la nature et des grands équilibres qui la conduisent.

Un développement durable, strictement respectueux de l'environnement et des ressources naturelles, mais également du génie et de la diversité culturelle des peuples, notre plus authentique richesse, est, à cet égard, indispensable. Dans cet esprit, la réflexion engagée à propos du concept de "biens publics mondiaux", mérite d'être poursuivie et approfondie.

Monsieur le Président,

Etat maritime, profondément attaché au respect des mers et des océans, de leur faune et de leur flore, la Principauté de Monaco estime, en effet, que ce nouveau concept comme celui de "patrimoine commun de l'humanité", dont il est fait mention dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer à propos des ressources polymétalliques des fonds marins, devrait être en mesure, avec un cadre juridique approprié, de contribuer à la protection des ressources alimentaires mondiales, des réserves énergétiques non renouvelables et des richesses de l'exceptionnelle biodiversité de notre planète. N'est-il pas de notre devoir d'être vivant, fragile et dépendant, dont la survie en tant qu'espèce risque d'être mise en cause par son propre comportement, de nous montrer attentifs aux sources mêmes de ce développement dont nous voulons, aujourd'hui et à très juste titre, assurer un financement conséquent et à long terme?

Je vous remercie de votre attention.



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