Zones sèches : un capital à préserver
2,1 milliards de personnes - soit près d'un tiers de la population mondiale - habitent dans des zones sèches. Celles-ci procurent les besoins de base à une proportion significative de la population mondiale, mais elles sont menacées. Les zones sèches abritent une biodiversité de grande valeur et rare et elles contribuent de manière significative à l’offre alimentaire mondiale puisqu'un tiers des cultures agricoles actuelles trouve ses origines dans des zones arides. Les espèces sauvages à l'origine des espèces cultivées continuent à s'y développer. Les zones sèches abritent 50% du cheptel mondial, près de la moitié de tous les systèmes cultivés sur terre et elles constituent l'habitat d'une faune et d'une flore sauvage très riche.
Informations de base sur les zones sèches
Définition des zones sèches 1
Les zones sèches sont définies par leur taux d'aridité. Il existe quatre sous-catégories de zones sèches largement reconnues :
Taux d'aridité | Écosystème dominant |
---|---|
hyper-aride | vrai désert |
aride | semi-désert |
semi-aride | prairie |
subhumide sec | pâturage |
La dénomination « zones sèches » exclut habituellement les déserts.
Superficie des déserts et des zones sèches
-
Les zones sèches et les déserts représentent 41,2% de la superficie mondiale
-
Les déserts représente 6,6% et les zones sèches 34,6%
Les zones sèches et les moyens de subsistance
- 2,1 milliards de personnes vivent dans des déserts et des zones sèches
- 90% des populations des zones sèches vivent dans des pays en voie de développement
- 50% du cheptel mondial se trouve dans les pâturages
- 46% du carbone global est stocké dans les zones sèches
- 44% de l'ensemble des terres cultivées se situent dans les zones sèches
- 30% des plantes cultivées sont originaires des zones arides
Dégradation des terres – Un problème crucial
La désertification désigne, en zone aride, semi-aride et sub-humide, la dégradation des terres résultant de différents facteurs, tels que les variations climatiques et les activités humaines. Lorsque la dégradation des terres touche les zones arides du monde, cela crée souvent des conditions désertiques. A l’échelle mondiale, 24% des terres sont en cours de détérioration. Environ 1,5 milliard d’individus dépendent directement de ces zones en phase de dégradation. Près de 20% des terres qui se dégradent sont des terres cultivées, et 20-25% sont des pâturages.
Aride et très aride | Semi-aride | Sub-humide sèche | Humide | |
---|---|---|---|---|
Dégradation | 5% | 9% | 8% | 78% |
La régénération naturelle du couvert végétal et des sols dans les zones arides prend 5 à 10 fois plus de temps que dans les régions favorables bénéficiant de précipitations plus importantes et plus régulières. Entre 1983 et 2003, environ 16% des terres se sont améliorées, parmi lesquelles 20% de terres cultivées et 43% de pâturages.
Terres cultivées | Pâturages | Forêts | Au niveau mondial | |
---|---|---|---|---|
Terre en cours de dégradation | 20% | 20-25% | 42% | 24% |
Terre en cours d'amélioration | 18% | 43% | 23% | 16% |
Facteurs de la dégradation des terres - Directs et indirects
Il n’existe pas de processus linéaire de cause à effet conduisant à la dégradation des terres dans les zones arides, mais les facteurs déclenchant, qui interagissent de façon complexe, sont connus. Ils évoluent avec le temps et varient selon le lieu. Les facteurs directs sont d’ordre climatique, et notamment relatifs au niveau des précipitations, à la faible humidité des sols, et à l’évaporation. Les facteurs indirects dérivent majoritairement des activités humaines, incluant la pauvreté, la technologie utilisée, les tendances des marchés (au niveau local et mondial), et les dynamiques socio-politiques. La pauvreté est à la fois une cause et une conséquence de la dégradation des terres.
Gestion durable des terres – Une solution
L’application de pratiques de gestion durable des terres aide à lutter contre la désertification et à rétablir et réhabiliter la terre, le sol, l’eau et la végétation. La gestion durable des terres renvoie à l’usage multifonctionnel de la terre, et est opposée aux usages monofonctionnels. Il a été démontré que l’application des principes de gestion durable des terres permet d’augmenter les rendements de 30 à 170%. Les terres perdues chaque année pourraient produire 20 millions de tonnes de céréales. La désertification et la dégradation représentent une perte de revenus de 42 milliards de dollars US par an.
Type de terres | Perte de revenus (en dollars américains) |
---|---|
Terres non irriguées | 8.2 milliards |
Terres cultivées | 10.8 milliards |
Pâturages | 23.3 milliards |
Dégradation et amélioration des sols 2
Dégradation
- 24% des sols sont, globalement, dégradés
- 20-25% des sols dégradés sont des pâturages
- 20% des sols dégradés sont cultivés
- 1,5 milliards de personnes dans le monde dépendent des sols dégradés.
Amélioration
- 16% des terres dégradées ont été améliorées entre 1981 et 2003
- 43% étaient des pâturages
- 18% étaient des terres cultivées.
1Toutes les données (sauf indiqué) proviennent de l'évaluation des écosystèmes pour le Millénaire de 2005.
2Données de 2010, GEF-STAP, New Science, New Opportunities for GEF-5 and Beyond. Rapport présenté à la 4ème Assemblée générale.