L'ONU et le multilinguisme
Facteur essentiel d’une communication harmonieuse entre les peuples, le multilinguisme revêt une importance toute particulière pour l’Organisation des Nations Unies. Favorisant la tolérance, il assure aussi une participation effective et accrue de tous au processus de travail de l’Organisation, ainsi qu’une efficacité plus grande, de meilleurs résultats et une plus grande implication. Le multilinguisme doit être préservé et encouragé par différentes actions au sein du système des Nations Unies, dans un esprit de partage et de communication.
L’équilibre entre les six langues officielles – anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe, l’anglais et le français servant aux échanges professionnels journaliers, – a été un souci constant de tous les Secrétaires généraux. De nombreuses actions ont été entreprises, depuis 1946 jusqu’à ce jour, pour promouvoir l’utilisation des langues officielles afin que les Nations Unies, leurs buts et leurs actions soient compris par le public le plus large possible.
Le statut des langues
L’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe sont les six langues officielles des Nations Unies. L’anglais et le français sont les langues de travail du Secrétariat des Nations Unies (résolution 2 (I) du 1er février 1946).
Coordonnateur des questions de multilinguisme
Par sa résolution 54/64 du 6 décembre 1999, l’Assemblée générale demandait au Secrétaire général de désigner, parmi les fonctionnaires de haut niveau du Secrétariat, un coordonnateur des questions de multilinguisme pour l’ensemble du Secrétariat. Cet acte majeur témoigne de l’importance apportée par le Secrétariat à ces questions.
Le coordonnateur a pour tâche d’harmoniser les mesures mises en place et de proposer des stratégies assurant que les pratiques linguistiques de l’Organisation correspondent aux recommandations et aux dispositions des différentes résolutions relatives au multilinguisme. Entre autres, le coordonnateur centralise les propositions et demandes touchant au multilinguisme dans tout le Secrétariat.
La problématique du multilinguisme doit être considérée sous différents angles, plus particulièrement ceux de la communication interne et de la communication externe. La communication interne s’effectue au sein de l’Organisation, qu’il s’agisse de la communication officielle entre les États Membres et tous les acteurs impliqués dans le travail des Nations Unies et celle entre les États Membres et le Secrétariat des Nations Unies. Elle nécessite de distinguer entre langues de travail et langues officielles. La communication externe, destinée au public le plus large, peut inclure les langues autres que les langues officielles, ainsi que la question des moyens d’information utilisés pour disséminer les messages des Nations Unies. Enfin, pour promouvoir tous les aspects du multilinguisme, il est nécessaire d’envisager de façon séparée la question des ressources humaines.
Le coordonnateur pour le multilinguisme depuis le 29 mai 2008 est M. Kyotaka Akasaka. Voir le communiqué de presse
Communication externe
Le Département de l’information a vocation, entre autres, à faire connaître et comprendre les idéaux et les messages de l’ONU dans le monde entier, afin de susciter des soutiens en faveur de l’Organisation, en passant par les intermédiaires clefs que sont la presse, les organisations non gouvernementales et les établissements d’enseignement. Pour ce faire, la distribution la plus vaste et la plus opportune possible des informations et des produits de communication qu’il crée doit être assurée. Le Département s’attache donc de manière systématique à élargir l’audience mondiale de ses produits et activités, parmi lesquels des programmes de télévision et de radio, le site Internet, le réseau des Centres d’information des Nations Unies et les programmes de visites guidées mis en place dans les principaux bureaux.