En exhortant
tous les pays gravement touchés par le sida à mettre en place un plan
d'action national dans l'année qui suivra le Sommet.
Elimination
des taudis :
Adopter et mettre en oeuvre le programme "Villes
sans taudis" lancé par la Banque mondiale et l'ONU en vue d'améliorer
d'ici à 2020 les conditions de vie de 100 millions d'habitants de quartiers
insalubres.
Emploi des jeunes :Définir des stratégies
visant à réduire le chômage des jeunes.
Accès numérique : Réviser les orientations politiques en vue de supprimer les obstacles,
en matière de réglementation et de tarif, à l'accès à Internet, afin
que toute la population puisse bénéficier de la révolution de l'information.
Secteur privé : Former de solides partenariats avec le
secteur privé, aux niveaux national et international, afin de lutter
contre la pauvreté sous toutes ses formes.
Il est en particulier demandé aux pays industrialisés :
Commerce :
D'ouvrir sans restriction leurs marchés aux marchandises produites par
les pays pauvres, et, dans un premier temps, de se préparer à accorder,
lors de la Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés
qui aura lieu en mars 2001, des conditions d'accès libre -sans droits
de douane et sans quotas- à l'ensemble des exportations provenant des
pays les moins avancés.
Allègement de la dette : Mettre en oeuvre sans plus tarder le programme d'allégement supplémentaire
de la dette des pays très endettés qui a été adopté l'an dernier, et
se préparer à annuler toutes les dettes publiques des pays très endettés,
ces derniers s'engageant en échange de façon concrète à réduire la pauvreté.
APD :
Accorder une
aide au développement plus généreuse, particulièrement aux pays qui
s'emploient véritablement à réduire la pauvreté.
VIH/sida : Mettre au point, avec le concours
de l'industrie pharmaceutique et d'autres partenaires, un vaccin efficace
et abordable contre le VIH ; et mettre les traitements liés au
VIH à la portée du plus grand nombre dans les pays en développement.
Afrique :
Prendre des dispositions spéciales adaptées aux besoins de l'Afrique
et soutenir sans réserve les efforts déployés par les Africains en vue
de résoudre les problèmes du continent. Les experts et les fondations
sont en particulier priés de chercher une solution au problème de la
faible productivité agricole de l'Afrique.
A L'ABRI DE LA PEUR : l'action
en faveur de la sécurité
Il est instamment
demandé aux chefs d'État ou de gouvernement de :
Droit international : Renforcer
l'application du droit international, et en particulier des dispositions
des traités sur la maîtrise des armements, du droit humanitaire international
et des droits de l'homme. Lors du Sommet du millénaire, les chefs d'
État ou de gouvernement auront la possibilité de signer tous les traités
ou conventions dont le Secrétaire général est le dépositaire.
Opérations de maintien de la paix :
Renforcer la capacité de l'ONU à mener à bien des opérations de maintien
de la paix. Le Secrétaire général a mis en place un groupe d'étude de
haut niveau chargé d'analyser les différents aspects des opérations
de maintien de la paix et de suggérer des améliorations. Ce groupe devrait
achever son rapport à temps pour le présenter à l'Assemblée du millénaire.
Ciblage des sanctions : Adopter des mesures de façon à minimiser l'effet des sanctions économiques
sur les populations innocentes et à faire pression plus efficacement
sur les régimes ciblés.
Armes légères : Enrayer le trafic d'armes légères, notamment :
- En
améliorant la transparence du transfert d'armes.
- En soutenant les mesures de désarmement prises au niveau régional, comme
par exemple le Moratoire sur l'importation, l'exportation ou la fabrication
d'armes légères en Afrique de l'Ouest.
- Étendre à d'autres régions -particulièrement aux pays sortant de conflits-
les programmes d'échange "d'armes contre des marchandises"
qui ont donné de bons résultats au Mozambique, au Panama, au Salvador
et en Albanie.
Armes nucléaires : Envisager d'organiser une grande conférence
internationale qui permettrait de définir des moyens d'éliminer toute
menace nucléaire.
UN AVENIR VIABLE : l'action en faveur de l'environnement
Il est instamment demandé aux chefs d'État ou de gouvernement
d'adopter de nouvelles règles de conduite en matière de gestion avisée
et de protection de l'environnement, et de commencer par :
Changement climatique : Adopter et ratifier le
Protocole de Kyoto, de façon à ce qu'il entre en vigueur dès 2002, et
faire en sorte que ses objectifs soient atteints, en vue de réduire
l'émission de gaz à effet de serre.
Comptabilité écologique : Envisager d'adopter au sein de leur
comptabilité nationale le système de "comptabilité verte"
de l'ONU, afin d'intégrer les questions écologiques aux politiques économiques.
Évaluation
de l'écosystème : Apporter un soutien financier et participer activement à l'Évaluation de
l'écosystème du millénaire, un grand programme de coopération internationale
visant à dresser le bilan de santé de la planète.
Sommet
de la terre + 10 : Faciliter l'adoption par les dirigeants du monde entier de mesures concrètes
et importantes lors de la conférence qui sera organisée en 2002, dix
ans après le Sommet de la terre.
Renouveler l'ONU
Pour faire de l'ONU un instrument plus efficace
au service des peuples du monde entier, il est instamment demandé aux
chefs d'État ou de gouvernement de :
- Réformer le Conseil de sécurité, de façon à ce qu'il puisse s'acquitter
plus efficacement de ses responsabilités et revêtir une plus grande
légitimité auprès de tous les peuples du monde.
- S'assurer que l'ONU dispose
des ressources dont elle a besoin pour remplir sa mission.
- S'assurer que le Secrétariat
utilise au mieux ces ressources, dans l'intérêt des États membres,
et qu'il est en mesure d'adopter les meilleures pratiques de gestion
et technologies qui existent, et de privilégier les tâches qui correspondent
aux priorités actuelles des États membres.
- Permettre véritablement
aux organisations non gouvernementales et aux intervenants autres
que les États d'apporter leur contribution indispensable aux travaux
de l'ONU.
Publié par le Département de l'information de l'Organisation
des Nations Unies
DPI/2108 - Mars 2000- 1M