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La crédibilité au cœur du débat de la réunion des PMA en mai


Par Nadja Schmeil

Après les piètres résultats des deux premières Conférences des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA), qui se sont tenues en 1981 et 1990, une troisième conférence, qui sera reçue par l'Union européenne, se tiendra à Bruxelles, en mai 2001. Les progrès timides des deux premières conférences et la position marginale où se trouvent les PMA ont conduit à lancer cette troisième initiative mondiale dans le nouveau millénaire. Selon Rubens Ricupero, Secrétaire général de la Conférence de l'ONU sur le commerce et le développement (CNUCED), "la question centrale que nous devons débattre est le problème de la crédibilité des engagements, qui se pose depuis 20 ans, visant à mettre fin à la marginalisation croissante de ces pays et à les aider à parvenir à un développement durable."

Lors de la Conférence, seront examinées les priorités concernant le développement durable des PMA et l'application de politiques nationales efficaces, y compris :

  • la réduction significative de l'extrême pauvreté : ceci ne pourra se faire qu'une fois que le taux de croissance soutenue atteindra 7 à 8 %. Au cours des dix dernières années, le taux de croissance économique des PMA n'a pas suffisamment augmenté pour avoir eu un impact important sur le taux de pauvreté exceptionnellement élevé qui persiste dans ces pays. L'un des objectifs fondamentaux du Programme d'action, adopté lors de la première Conférence de l'ONU, est de réduire de moitié la pauvreté extrême d'ici 2015. Pour ce faire, les taux de croissance annuels des PMA devront progresser constamment de 5 à 6 % d'ici 2006 et de 6 à 8 % d'ici 2010.

  • le développement des ressources humaines pour soutenir le développement à long terme : le potentiel et la capacité des populations des PMA doivent être reconnus et améliorés. Les tentatives de développement des capacités humaines se sont heurtées à des facteurs tels qu'un accroissement transitoire lent, un taux d'alphabétisation faible, des soins de santé peu suffisants, des problèmes de malnutrition et d'assainissement, y compris la prévalence de maladies telles que le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose.

  • la progression de la croissance, la création d'emplois et la participation croissante des PMA dans le commerce mondial et les flux d'investissement : dans les pays les moins avancés, les obstacles à la croissance et au développement économiques sont liés à une faible capacité technologique, à une infrastructure physique inadéquate, au manque d'accès des pauvres aux ressources et aux services de production, au manque de capacités institutionnelles dans les secteurs public comme privé ainsi qu'au manque de compétences dans les ressources humaines et à l'absence d'un environnement commercial dynamique.

La pauvreté extrême et la marginalisation économique des pays les moins avancés ont eu des conséquences sur le bien-être de la communauté internationale. De nos jours, les pays les moins avancés comptent 48 pays — un nombre qui ne cesse d'augmenter — dont l'ensemble de la population représente 610,5 millions de personnes, soit 10,5 % de la population mondiale.

Pour en savoir plus sur la Troisième Conférence de l'ONU consacrée aux pays les moins avancés, veuillez visiter le site http://www.un.org/events/ldc3/conference/ldc3.htm et pour toute information sur le CNUCED, http://www.unctad.org/en/.



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