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Message du Secrétaire général:
Trouver des solutions.
Les cibler sur les communautés qui ont en besoin.


Par le Secrétaire général Kofi Annan

Plus que jamais, notre monde est vulnérable aux catastrophes naturelles. Le nombre de victimes causé par celles-ci ne cesse d'augmenter. Et les coûts économiques engendrés progressent encore plus vite. Pourtant, nous-mêmes, en tant que communauté des nations, restons relativement passifs. Il semble de plus en plus évident que les catastrophes dites "naturelles" ne sont pas aussi naturelles qu'on veut bien l'entendre. En fait, les experts qui consacrent leurs travaux à la prévention des catastrophes ont carrément laissé tomber l'adjectif. Leur message est clair : la principale cause du nombre croissant de victimes est due aux activités humaines.

Au niveau le plus dramatique, les activités humaines ont modifié l'équilibre naturel de la Terre, qu'il s'agisse de l'atmosphère, des océans, de la calotte glaciaire des pôles, de la couverture forestière et des milliers de soutiens naturels qui rendent notre monde habitable.

D'une façon moins visible mais tout aussi sinistre, nous nous mettons dans des situations périlleuses. À aucun moment de l'histoire de l'humanité, un si grand nombre de personnes n'ont habité dans des villes groupées autour de zones sismiques actives.

Jamais auparavant un si grand nombre de gens n'ont habité dans des plaines présentant des risques d'inondation ou dans des régions sujettes aux glissements de terrains.


Statistiques, pauvreté, ignorance ainsi que manque de perspectives et de planification, tout semble indiquer que nous courons droit à la catastrophe.

Et pourtant, nous sommes loin d'être sans ressources. Les nouvelles technologies nous donnent les moyens de réaliser des progrès économiques sans endommager les écosystèmes vitaux de la Terre. Il existe également des technologies qui peuvent réduire les risques dans les régions sismiques. Les outils de planification et la technologie de prévision peuvent aider à réduire les dommages causés par les inondations.

Mais ces instruments et ces technologies sont trop peu souvent utilisés pour aider les plus pauvres et les plus vulnérables qui constituent la majorité silencieuse des victimes des catastrophes dans le monde. À moins que nous nous appropriions ces moyens développés dans les universités et les centres de recherche situés dans différentes parties du monde et que nous les mettions au service des communautés vulnérables, les prévisions ne feront qu'empirer.

La communauté internationale a adopté une Stratégie internationale pour la réduction des catastrophes, une alliance tripartie entre les Nations Unies, des groupes régionaux et la société civile. Cette stratégie, qui est encore à ses débuts, donne l'espoir de mener un effort croissant et coordonné au niveau mondial afin de refouler la vague de catastrophes.

Mais cela exige de nouveaux efforts. Il est indispensable d'y associer deux groupes d'intéressés : les femmes et les jeunes. S'ils avaient droit au chapitre, ils pourraient jouer un rôle politique déterminant dans une cause qui a été, jusqu'à présent, trop technocratique. Un grand nombre de solutions technocratiques sont déjà disponibles. En tant que forces puissantes du changement, les femmes et les jeunes peuvent aider à cibler les solutions sur les communautés qui en ont le plus besoin.

— Secrétaire général, Kofi Annan
Message à l'occasion de la Journée internationale pour la prévention des catastrophes,
11 October 2000


Thorir Gudmundsson/Fédération



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