Convention relative aux infractions et à certains autres actes survenant à bord des aéronefs
(développée par lOACI et adoptée à Tokyo en 1963; 171 États parties à compter du 17 septembre 2001)
Appelé la Convention de Tokyo, ce traité porte sur les actes qui affectent la sécurité à bord des aéronefs.
- Il accorde au commandant daéronef un droit dintervention raisonnable, dont la retenue de toute personne qui, selon son avis, a commis un tel acte ou est sur le point de le commettre, afin dassurer la sécurité de laéronef;
- Il demande aux États contractants de maintenir en détention les auteurs de linfraction et de retourner laéronef au commandant légitime.
Convention pour la répression de la capture illicite daéronef
(développée par lOACI et adoptée à La Haye en 1970; 174 États parties)
Appelé la Convention de la Haye, ce traité vise les détournements daéronefs.
- Il considère comme une infraction tout acte commis par une personne qui capture un aéronef en vol de manière illicite, par la force, la menace ou toute forme dintimidation, sempare ou exerce le contrôle de laéronef ou tente de le faire;
- Il oblige les parties à la Convention à imposer des peines sévères en cas de détournement;
- Il oblige les parties qui détiennent lauteur présumé soit de lextrader, soit de le livrer à la justice;
- Il demande aux parties de sentraider dans les procédures pénales soumises dans le cadre de la Convention.
Convention pour la répression des actes illicites contre la sécurité de lAviation Civile
(développée par lOACI et adoptée à Montréal en 1971; 175 États parties)
Appelé la Convention de Montréal, ce traité vise les actes de sabotage tels que la destruction dun aéronef en vol.
- Il considère comme une infraction tout acte commis par une personne qui, intentionnellement ou illicitement, accomplit un acte de violence contre une personne à bord dun aéronef en vol, si cet acte compromet la sécurité de laéronef; place sur un aéronef en service un dispositif propre à le détruire et commet de tels actes ou est complice dune personne qui commet, ou a lintention de commettre, de tels actes;
- Il oblige les parties à la Convention à imposer des peines sévères .
- Il oblige les parties qui détiennent lauteur présumé soit de lextrader, soit de le livrer à la justice.
Protocole pour la répression des actes illicites dans les aéroports servant laviation civile internationale
(adoptée à Montréal en 1988; 107 États parties)
Ce protocole complète la Convention de Montréal et inclut les actes de violence dans les aéroports servant laviation civile internationale.
Convention sur la prévention et la répression des infractions contre les personnes jouissant dune protection internationale, y compris les agents diplomatiques
(adoptée par lAssemblée générale en 1973; 107 États parties)
Ce traité interdit les attaques contre les dirigeants et les représentants dÉtat.
- Il définit une personne jouissant dune protection internationale, les chefs dÉtat, les Ministres des Affaires étrangères, les représentants ou les responsables dun État ou dune organisation internationale qui, en vertu du droit international, a droit à une protection spéciale contre les attaques;
- Il oblige chaque partie à pénaliser et à imposer des peines appropriées en fonction de leur gravité : crime intentionnel, kidnapping ou autres attaques perpétrées contre la personne ou la liberté dune personne jouissant dune protection internationale; toute attaque violente contre les bureaux officiels, les locaux dhabitation privés ou les moyens de transport de cette personne; toute menace ou toute tentative de commettre une telle attaque ainsi que tout acte de participation en tant que complice.
Convention internationale contre la prise dotages
(adoptée par lAssemblée générale en 1979; 96 États parties)
Appelé la Convention des otages, ce traité vise la prise illicite dotages.
- Il prévoit que quiconque qui sempare dune personne, la détient et menace de la tuer ou de la blesser ou continue à la détenir pour contraindre un tiers (État, organisation internationale, personne physique ou morale) à accomplir un acte quelconque ou à sen abstenir en tant que condition explicite ou implicite de la prise dotages commet linfraction de prise dotages, dans le cadre de cette Convention.
Convention sur la protection des matières nucléaires
(développée par lOACI et adoptée à Vienne en 1980; 68 &EAcute;tats parties)
Appelé la Convention des matières nucléaires, ce traité vise la prise et lutilisation illicites des matières nucléaires.
- Il pénalise la possession, lutilisation et le transport illicites des matières nucléaires, le recel et les menaces de sen servir dans le but dentraîner la mort et des blessures graves à une personne quelconque ou des dommages considérables aux biens.
Convention pour la répression des actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime
(développée par lOMI et adoptée à Rome en 1988; 52 États parties)
Ce traité porte sur les activités terroristes sur les navires.
- Il établit un régime juridique applicable aux actes contre la navigation maritime internationale identique aux régimes établis pour laviation internationale;
- Il considère comme une infraction toute personne qui sempare ou contrôle un navire par la force, la menace ou lintimidation; commet un acte de violence à bord du navire qui compromet la sécurité du navire; place un dispositif propre à détruire un navire et autres actes qui compromettent la sécurité des navires.
Protocole pour la répression des actes illicites contre la sécurité des plates-formes fixes situées sur le plateau continental
(adopté à Rome en 1988; 48 États parties)
Ce protocole complète la Convention de Rome sur la navigation maritime et traite des activités terroristes sur les plates-formes fixes en mer.
- Il établit un régime juridique applicable aux actes contre les plates-formes fixes sur le plateau continental identique aux régimes établis pour laviation internationale.
Convention sur le marquage des explosifs plastiques aux fins de détection
(développée par lOACI et adoptée à Montréal en 1991; 67 États parties)
Ce traité vise à fournir un marquage pour faciliter la détection dexplosifs plastiques afin de combattre la destruction daéronefs.
Il oblige les États parties :
- à prendre les mesures nécessaires et efficaces pour interdire et prévenir la fabrication et lutilisation dexplosifs plastiques non marqués et prévenir leur transport sur leurs territoires respectifs et la sortie de ceux-ci;
- à exercer un contrôle strict et effectif sur la détention et les échanges des explosifs non marqués qui ont été fabriqués ou introduits sur son territoire avant lentrée en vigueur de la Convention;
- à faire en sorte que tous les stocks de tels explosifs non marqués ne soient pas détenus par larmée ou la police, soient détruits ou utilisés, marqués ou rendus indéfiniment inoffensifs dans un délai de trois ans;
- à faire en sorte que les explosifs plastiques non marqués détenus par larmée ou la police, soient détruits ou utilisés, marqués ou rendus indéfiniment inoffensifs dans un délai de quinze ans;
- à sassurer de la destruction, dès que possible, des explosifs non marqués fabriqués après la date dentrée en vigueur de la Convention de cet État.
Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à lexplosif
(adoptée par lAssemblée générale en 1997; 26 États parties)
Ce traité vise à refuser lasile aux personnes recherchées pour attentats terroristes.
- Il créé un régime de jurisprudence universelle concernant lutilisation illicite et intentionnelle dexplosifs et autres dispositifs mortels avec lintention de tuer ou de causer des blessures graves ou la destruction dun lieu public;
- il oblige les États parties à traduire en justice de tels terroristes sils ne les extradent pas vers lÉtat ayant requis lextradition.
Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme
(adoptée par lAssemblée générale en 1999; 4 États parties; entrera en vigueur lorsquelle sera ratifiée par 22 États)
Ce traité oblige les États parties soit à poursuivre en justice les personnes accusées de financer des activités terroristes, soit à les extrader, et oblige les banques à prendre des mesures pour identifier les transactions suspectes.
- Il oblige les États parties à prendre des mesures pour prévenir et empêcher le financement du terrorisme, quil seffectue soit de manière directe, soit indirectement, par lintermédiaire dorganisations qui prétendent avoir un but caritatif, culturel ou social, ou qui sont également impliquées dans des activités illégales telles que le trafic de stupéfiants ou le trafic illicite darmes;
- il engage les États à veiller à ce que les personnes tenues responsables du financement du terrorisme fassent lobjet de sanctions pénales, civiles ou administratives;
- il oblige les États à adopter les mesures nécessaires à lidentification, au gel ou à la saisie de tous fonds utilisés pour commettre des actes de terrorisme, ainsi quà envisager de partager avec dautres États les fonds provenant des confiscations, au cas par cas. Le secret bancaire ne pourra plus être invoqué pour refuser de coopérer.
Autres mesures pour combattre le terrorisme
Le Conseil de sécurité, en tant que principal organe international traitant de la paix et de la sécurité internationales, sattache depuis longtemps à lutter contre le terrorisme. Immédiatement après lincident du 11 septembre, dans la résolution 1368 (2001), le Conseil a condamné sans équivoque lattaque terroriste perpétrée contre les États-Unis et a appelé tous les États à collaborer de toute urgence pour traduire en justice les auteurs de ces actes. Par la résolution 1333 (2001), il a demandé que les autorités talibans dAfghanistan ferment tous les camps dentraînement des terroristes. Par la résolution 1269 (1999), il a condamné sans équivoque tous les actes de terrorisme comme étant criminels et injustifiables, et a demandé aux États Membres dadopter les mesures nécessaires, et, par la résolution 1267 (1999), a demandé que les talibans remettent Oussama ben Laden aux autorités compétentes pour quil soit traduit en justice.
De son côté, lAssemblée générale, lors de louverture de sa cinquante-sixième session, a adopté la résolution 56/1, condamnant fermement les actes de haine du terrorisme et demandant quune action urgente soit entreprise pour améliorer la coopération internationale afin déradiquer le terrorisme.
LAssemblée générale a adopté en 1994 la Déclaration sur les mesures visant à éliminer le terrorisme et, en 1996, la Déclaration complémentaire condamnant tous les actes et toutes les pratiques de terrorisme comme étant criminels et injustifiables, quels que soient le lieu et lauteur de tels actes, et exhortant tous les États à prendre des mesures aux niveaux national et international visant à éliminer le terrorisme. Le Comité juridique de lAssemblée générale élabore un projet de convention pour la répression des actes de terrorisme nucléaire ainsi quun projet de convention complète sur lélimination du terrorisme.
En 1999, lAssemblée a établit au sein du Bureau des Nations Unies pour le contrôle des drogues et la prévention des crimes, établi à Vienne, une Division de prévention du terrorisme. La Division est chargée deffectuer des recherches sur les directions du terrorisme et daider les pays à améliorer leurs capacités à mener des enquêtes et à prévenir les actes de terrorisme.