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Les points forts et les points faibles
L'agriculture joue un rôle essentiel dans le changement climatique

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Selon une nouvelle étude fondée sur le rapport annuel de l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), " La situation de l'alimentation et de l'agriculture ", qui comprend une analyse de la situation agricole mondiale et régionale actuelle, du commerce mondial, des prix des denrées et des conséquences de la Quatrième Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour l'agriculture, l'agriculture joue un rôle d'une importance capitale dans le problème du changement climatique — à la fois en tant qu'agent et destinataire de ses impacts.

Dans un chapitre spécial consacré à l'exploitation de la fixation du carbone en modifiant l'affectation des terres, le FAO indique que 80 % des stocks mondiaux de carbone se trouvent dans les sols ou les forêts et que les activités agricoles et forestières ainsi que la déforestation sont responsables de l'émission d'une quantité considérable de ce carbone. Les pratiques agricoles et forestières piègent et fixent le carbone dans le sol, les plantes et les arbres grâce à la photosynthèse, réduisant les gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Selon le rapport, l'agriculture et la foresterie ont la possibilité de neutraliser l'impact des émissions de carbone. Il faut pour cela réduire la déforestation, augmenter les peuplements forestiers en développant les plantations, adopter des plans d'agroforesterie, réduire la dégradation des sols et remettre en état les forêts dégradées.

En examinant le rôle de l'agriculture et des terres dans la fourniture de biens publics mondiaux, le rapport estime que l'agriculture, la pêche et les forêts ne se limitent pas à fournir au monde la nourriture et les matières premières nécessaires à notre survie et à notre bien-être ni à assurer les moyens d'existence des agriculteurs, des pêcheurs et des forestiers. Les personnes employées dans ces secteurs de l'économie jouent un rôle en aidant à gérer des ressources dont bénéficie le monde entier. " Grâce à une gestion rationnelle de ces ressources, les agriculteurs, les pêcheurs et les forestiers offrent des avantages dont bénéficie l'humanité entière, comme la conservation des paysages, la protection des bassins versants, la conservation de la biodiversité, la stabilité des écosystèmes et le maintien du cheptel piscicole. "

Si on reconnaît qu'un grand nombre de personnes bénéficient de ces biens publics, on ne peut s'attendre à ce qu'ils soient gratuits. Certains biens publics sont globaux de par leur nature même et sont avantageux pour l'humanité entière. Étant donné qu'un grand nombre de personnes bénéficient gratuitement de ces biens publics, le rapport conclut que " des mécanismes d'indemnisation des pourvoyeurs de ces services sont nécessaires pour garantir des niveaux socialement acceptables du bien ".

Au cour de la question figurent l'établissement d'un cadre conceptuel pour les décisions des agriculteurs concernant la gestion des terres ainsi que les conséquences en termes de génération de bénéfices privés et publics. Le foyer est pris comme unité de prise de décisions. Les ménages sont régis par des conditions socio-économiques et environnementales données, qui influencent leurs décisions en matière de gestion des terres. Elles incluent les macro-facteurs tels que le niveau d'intégration au marché, l'existence d'une infrastructure et les conditions agroclimatiques, qui auront des répercussions sur les incitations et les contraintes auxquelles les agriculteurs font face lorsqu'ils prennent des décisions. Par ailleurs, les ménages disposent de ressources données comme la terre, le travail et le capital, qu'ils allouent à diverses activités dans le but de maintenir leurs moyens d'existence. Ces activités qui génèrent des moyens d'existence peuvent être divisées entre celles qui sont basées sur l'utilisation des terres et celles qui ne le sont pas. Les premières peuvent être destinées à générer des bénéfices privés ou à créer des services environnementaux payants. La manière dont les ménages allouent leurs ressources aux activités basées sur l'utilisation des terres engendrent des revenus privés et publics : des avantages privés sous la forme de produits destinés à leur propre consommation ou des revenus issus de produits mis sur le marché, et des bénéfices publics (ou coûts) sous la forme de services environnementaux ou, de manière plus spécifique, de la fixation du carbone (ou des émissions).
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