Chronique ONU
Rapport mondial sur la prévention des traumatismes dus aux accidents de la circulation
Compilation par Erika Reinhardt

Imprimer
Page d'accueil | Dans ce numéro | Archives | Anglais | Contactez-nous | Abonnez-vous | Liens
L'article
© Photo OMS/P. Virot
Chaque année 1,2 million de personne sont tuées et pas moins de 50 millions sont blessées sur les routes. Le Rapport mondial sur la prévention des traumatismes dus aux accidents de la circulation publié par l'OMS et la Banque mondiale lors de la Journée mondiale de la santé, présente une synthèse des problèmes liés aux accidents de la route et les façons de les prévenir.

© Photo OMS/P. Virot
Il souligne la gravité du préjudice que le manque de sécurité des systèmes de circulation routière entraîne pour la santé publique et le développement et conclut que le niveau des accidents de la circulation est inacceptable et que ceux-ci pourraient être en grande partie évités. Il vise à accroître la prise de conscience, l'engagement et l'information des décideurs aux niveaux des gouvernements, de l'industrie, des organismes internationaux et des organisations non gouvernementales (ONG) afin que des stratégies scientifiquement reconnues comme efficaces puissent être mises en ouvre. Il vise également à modifier l'idée que les accidents de la circulation sont le prix à payer pour accéder à la mobilité et au développement économique et met l'accent sur la prévention par une action à tous les niveaux du système de circulation routière. Un autre objectif est d'aider à renforcer les institutions et à créer des partenariats efficaces entre les différents secteurs et niveaux de l'État, ainsi qu'entre les gouvernements et les organisations non gouvernementales afin de mettre en place des systèmes de circulation routière plus sûrs.

Selon le rapport:
  • On estime qu'entre 2000 et 2020, les décès dus aux accidents de la route diminueront d'environ 30 % dans les pays à haut revenu mais augmenteront de manière notable dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Si l'on ne prend pas des mesures appropriées, les accidents de la route devraient représenter d'ici à 2020 la troisième principale cause de maladies et de traumatismes.


  • Les accidents de la circulation sont des événements qui peuvent faire l'objet d'une analyse rationnelle et d'une action corrective.


  • Pour définir une politique de sécurité routière, il est nécessaire d'avoir des données sur l'incidence et le type d'accidents ainsi qu'une bonne compréhension des circonstances dans lesquelles ils se produisent.


  • Les traumatismes dus aux accidents de la route sont une question de santé publique.


  • Les études montrent que les accidents causés par les véhicules à moteur touchent proportionnellement davantage les pauvres.


  • Si l'on tenait compte davantage, dans la conception du système de transports, de la tolérance du corps humain aux traumatismes, cela pourrait être extrêmement profitable.


  • Les pays en développement devraient donner la priorité à l'importation et à l'adaptation de méthodes prometteuses et d'une efficacité avérée en provenance des pays développés, et mettre en commun les informations concernant l'efficacité dont elles ont fait la preuve dans d'autres pays à faible revenu.


  • L'expérience de certains pays montre que des stratégies efficaces de réduction des accidents de la route ont plus de chances d'être appliquées s'il existe un organisme gouvernemental distinct doté des pouvoirs et du budget nécessaires pour planifier et mettre en application son propre programme.


  • Des responsables politiques informés et engagés sont essentiels pour assurer l'engagement du gouvernement face à la sécurité routière.


  • L'industrie partage cette responsabilité du fait qu'elle conçoit et vend des véhicules et d'autres produits.


  • Les organisations non gouvernementales ouvrent pour la sécurité routière par un travail de sensibilisation au problème, s'emploient à trouver des solutions efficaces, contestent les politiques inefficaces et forment des coalitions pour faire pression.


  • Améliorer le système de circulation routière nécessite de comprendre ce système dans son ensemble ainsi que l'interaction entre ses éléments, et de déterminer les interventions à mettre en ouvre. Il tient compte de la vulnérabilité du corps humain aux blessures et de l'erreur humaine. Des systèmes sûrs compensent la vulnérabilité et l'erreur humaines.

    Le 7 avril 2004, l'Administration postale des Nations Unies a émis une série de timbres commémoratifs ayant pour thème « la sécurité soutière ». © Photo OMS/P. Virot
    Les traumatismes dus aux accidents de la route sont une importante question de santé publique et de développement qui coûtent aux pays à revenu faible et intermédiaire plus que le total de ce qu'ils perçoivent au titre de l'aide au développement. Sans mesures appropriées, ces accidents augmenteront considérablement d'ici à 2020, en particulier dans les pays qui se motorisent de plus en plus. Les centres hospitaliers ne sont pas toujours capables de prendre en charge les accidentés de la route et leurs budgets sont souvent insuffisants. Bon nombre de pays n'ont pas de systèmes de surveillance permettant d'obtenir des données fiables sur l'incidence des accidents de la route, ce qui constitue une étape importante de l'amélioration de la sécurité routière.

    La sécurité routière est une responsabilité partagée et la réduction des risques d'accidents nécessite l'engagement et une prise de décision éclairée du gouvernement, de l'industrie, des ONG et des institutions internationales, ainsi que la participation des ingénieurs, des constructeurs de véhicules, de la police, des professionnels de la santé et de la communauté.

    Le rapport conclut qu'alors que de nombreuses interventions peuvent permettre d'épargner des vies, la volonté et l'engagement politiques sont essentiels car, sans eux, peu de choses seront accomplies. Le moment est maintenant venu d'agir.

    L'OMS est invitée à jouer un rôle de coordination sur les questions de sécurité routière
    Pour la première fois, le 14 avril 2004, l'Assemblée générale de l'ONU a tenu une séance plénière consacrée à la sécurité routière et a invité l'OMS, en coopération étroite avec les commissions régionales de l'ONU, à jouer un rôle de coordination sur les questions de sécurité routière au sein du système de l'ONU. Les gouvernements et les institutions de l'ONU ont discuté de la mise en ouvre des recommandations du Rapport mondial sur la prévention des traumatismes dus aux accidents de la circulation. L'Assemblée a reconnu que les pays en développement et ceux dont les économies sont en transition avaient des capacités limitées pour traiter les questions de sécurité routière et a souligné la nécessité de leur apporter un soutien international. Soulignant l'importance de connaître les meilleures pratiques dans le monde, les participants ont partagé leurs expériences nationales en matière de promotion de la sécurité routière et cherché des moyens de renforcer la cohérence des efforts internationaux, y compris par l'introduction de normes et de principes et l'apport d'une assistance technique aux pays qui en ont besoin.

    © Photo OMS/P. Virot
    La Journée mondiale de la santé 2004, organisée par l'OMS et consacrée à la sécurité routière, a été célébrée le 7 avril avec le slogan « La sécurité routière n'est pas une fatalité ». Des centaines d'organisations dans le monde ont organisé des manifestations de sensibilisation aux accidents de la circulation, à leurs graves conséquences, à leur coût énorme pour la société et au fait qu'ils peuvent être évités. « La clé d'une prévention efficace réside dans l'engagement de tous les secteurs pertinents - la santé, les transports, l'éducation, les finances, la police, les législateurs, les constructeurs automobiles, les fondations et les médias - de faire de la sécurité routière une réalité », a déclaré le Secrétaire général, Kofi Annan, dans son message délivré lors de la Journée mondiale de la santé.
    Page d'accueil | Dans ce numéro | Archives | Anglais | Contactez-nous | Abonnez-vous | Liens
    Copyright © Nations Unies
    Retour  Haut