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De gauche
à droite : L'équipe GLIN des Nations Unies
- Rosemary Noona, Darlene Prescott et Hanna Dreifeldt Laine
- avec Rubens Medina, président du Conseil exécutif
de GLIN et Janice Hyde, responsable du Programme du réseau.GLIN
photos |
L'état de droit est essentiel à toute société
civilisée. Le Réseau mondial d'informations juridiques,
ou GLIN en anglais, s'engage à offrir à tous l'accès
aux textes de lois, une initiative importante pour renforcer l'état
de droit.
Le GLIN (www.glin.gov) est une base de données comprenant
des lois, des décisions judiciaires, des documents juridiques
et législatifs qui a pour objet de créer un répertoire
numérique de toutes les lois et questions connexes, y compris
celles des grandes organisations régionales et internationales.
Alors que de nombreuses bases de données juridiques nationales
et régionales, destinées principalement à un
usage local, ont été développées par
d'autres organisations, le GLIN permet d'accéder au droit
international et d'effectuer des recherches juridiques comparatives
suivant une méthode de recherche commune. Une telle base
de données peut être un instrument de recherche utile
qui pourrait avoir une influence sur les systèmes juridiques
du monde entier.
Initialement, il a été développé pour
répondre aux besoins du Congrès américain.
Jugeant que cette base de données pourrait être utile
tant aux législateurs qu'aux chercheurs juridiques, elle
a été rendue accessible aux membres dans le monde
entier. En 2001, la Fondation GLIN a été créée
pour soutenir les besoins et renforcer les objectifs du Réseau,
donnant à toute personne la possibilité d'accéder
gratuitement aux données via Internet. Cependant, un membre
peut choisir de n'autoriser l'accès qu'à d'autres
membres, mais avec le principe que les gouvernements doivent fournir
un accès libre et ouvert à leurs lois, et encourager
à fournir un libre accès à tous.
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Une importante mise à jour du système mise en uvre
en février 2005 permet d'effectuer des recherches diverses,
par exemple en proposant aux utilisateurs une interface " de
type Google " ou en utilisant les champs du GLIN, tels que
la juridiction, le sujet, la date, le type d'instrument juridique
ou une combinaison de ces éléments. Le Réseau
possède des caractéristiques uniques comme le thésaurus
- une liste consacrée à des termes utilisés
qui ont servi à indexer tous les documents. Les analystes
juridiques des pays membres sont formés pour appliquer ces
termes afin de permettre aux chercheurs de trouver un concept juridique
équivalent dans les différentes juridictions nationales.
L'interface de recherche est disponible en anglais, en français,
en portugais et en espagnol.
GLIN Central propose aussi des sessions de formation à Washington
et travaille au développement d'un programme de formation
à distance pour les membres qui ne peuvent pas voyager. Des
efforts ont été également entrepris pour assurer
une formation régionale. En juin 2005, un atelier parrainé
par la Banque interaméricaine de développement (BID)
a été organisé à Curitiba, au Brésil,
avec la participation des membres des pays du MERCOSUR, des représentants
de GLIN Central et du Costa Rica.
Le GLIN est une initiative de coopération entre les pays,
les membres ayant le même droit de regard sur son fonctionnement.
La Bibliothèque du Congrès des États-Unis,
à l'origine du projet, continue de fournir des conseils et
un appui. Rubens Medina, président du Conseil exécutif
du GLIN, est le bibliothécaire juridique de la Bibliothèque
du Congrès; Janice Hyde, responsable du Programme du Réseau,
et d'autres membres de la Bibliothèque du Congrès,
collaborent avec le GLIN et participent activement au recrutement
des contributeurs à la base de données. En 2005, ils
ont discuté avec des représentants de l'ONU des futures
contributions de l'Organisation. Le GLIN contient des informations
émanant des Nations Unies, des pays du MERCOSUR, de l'Organisation
des États américains et des Études de l'histoire
de la constitution en Amérique latine. Le réseau compte
trente-huit pays membres, les organisations, telles que la Banque
mondiale et la BID, fournissant un concours financier et technique
pour faciliter la participation des pays.
Les Nations Unies y sont associées depuis 1996, à
l'initiative de Roy Lee, ancien directeur de la Division de la codification
des affaires juridiques de l'ONU. Depuis, l'Organisation mondiale
rédige des avis juridiques qui sont publiés dans l'Annuaire
juridique des Nations Unies et inclus dans la catégorie "
documentation légale " de la base de données
du GLIN. Ces avis couvrent un vaste éventail de sujets, notamment
des questions liées au maintien de la paix, les privilèges
et les immunités, les aspects juridiques des questions politiques,
ainsi que des questions commerciales et financières.
Une fois que la Division de la codification a commencé à
soumettre les avis juridiques de l'ONU, le bibliothécaire
en chef de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld a été
nommé comme point de contact de l'ONU. Les membres du personnel
de la bibliothèque préparent les synthèses
des textes juridiques, choisissent les termes et incluent les résumés
et les documents en texte intégral dans la base de données
du GLIN. La Division de la codification passe également en
revue les résumés pour s'assurer de leur intégrité
juridique. Les apports de l'ONU concernent la période allant
de 1991 à 1998. Des efforts sont actuellement en cours pour
fournir un inventaire rétrospectif des avis juridiques de
1990. Le GLIN offre actuellement le seul index en ligne permettant
d'accéder aux avis juridiques publiés par l'ONU.
En septembre 2005, il a organisé la réunion annuelle
de son conseil d'administration à Washington et discuté
d'une nouvelle mise à jour de son dispositif pour inclure
une plus grande diversité de documents juridiques, des résumés
en plusieurs langues et améliorer les capacités de
recherche. Les résumés n'étaient jusqu'alors
proposés qu'en anglais, tandis que les documents en texte
intégral étaient présentés dans la langue
d'origine. La présentation de textes officiels permet d'assurer
leur authenticité et leur fiabilité. Actuellement,
seulement les versions anglaises sont transmises mais l'ONU envisage
de fournir les documents dans les six langues officielles, l'arabe,
le chinois, l'anglais, le français, le russe et l'espagnol.
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