Le 15 mars 2006, l'Assemblée générale a
décidé de créer un nouveau Conseil des droits
de l'homme, qui sera chargé de promouvoir le respect universel
et la défense de tous les droits de l'homme et de toutes
les libertés fondamentales, pour tous, sans aucune sorte
de distinction et en toute justice et équité. Adoptant
la résolution 60/251 par un vote de 170 pour, 4 contre et
3 abstentions, l'Assemblée a créé un Conseil
qui remplacera la Commission des droits de l'homme. L'élection
des premiers membres du Conseil a eu lieu le 9 mai 2006 et le conseil
se réunira pour la première fois le 19 juin 2006.
Aperçu sur le Conseil des droits de l'homme
Sur le rôle du Conseil des droits de l'homme
Le Conseil des droits de l'homme, en tant qu'organe subsidiaire
de l'Assemblée générale, rendra directement
compte aux États Membres des Nations Unies.
Il sera un lieu de dialogue et de coopération sur toutes
les questions thématiques relatives aux droits de l'homme.
Il encouragera les États Membres à respecter leurs
obligations dans le domaine des droits de l'homme par le dialogue,
le renforcement des capacités et l'assistance technique.
Il fera également des recommandations à l'Assemblée
générale pour développer le droit international
dans le domaine des droits de l'homme.
Sur les membres du nouveau Conseil
Le Conseil sera composé de 47 membres, contre 53 dans la
Commission des droits de l'homme. Élus pour un mandat de
trois ans, les membres du Conseil ne seront pas immédiatement
rééligibles après deux mandats consécutifs.
Tous les États Membres des Nations Unies pourront être
candidats à un siège au Conseil. Ils seront élus
individuellement et directement à bulletin secret, à
la majorité absolue (96 voix) des membres de l'Assemblée
générale, alors que la Commission des droits de l'homme
était élue par les 53 membres du Conseil économique
et social de l'ONU par une majorité des membres présents
et votants.
Les sièges seront répartis selon une représentation
géographique équitable, parmi les groupes régionaux
suivants : 3 sièges pour les États d'Afrique; 13 sièges
pour les États d'Asie; 6 sièges pour les États
d'Europe orientale; 8 sièges pour les États d'Amérique
latine et des Caraïbes; et 7 sièges pour les États
d'Europe occidentale et autres États.
Sur les réunions du Conseil
Le Conseil sera établi à Genève et se réunira
régulièrement tout au long de l'année. Il tiendra
au minimum trois sessions par an, dont une session principale, qui
dureront au total au moins dix semaines, et pourra tenir, au besoin,
des sessions extraordinaires à la requête d'un membre
du Conseil et avec le soutien d'un tiers de ses membres.
Sur les attentes
Les États Membres prendront en considération le concours
que chaque candidat a apporté à la promotion et à
la défense des droits de l'homme. Les membres du nouveau
Conseil s'engageront à coopérer pleinement avec le
Conseil et observeront les normes les plus strictes en matière
de promotion et de défense des droits de l'homme. Ils apporteront
également des contributions volontaires et prendront des
engagements en matière de promotion et de défense
des droits de l'homme. Le Conseil disposera également d'un
mécanisme d'évaluation périodique, et décidera
des modalités et du temps à y consacrer dans l'année
suivant sa première session.
Sur la possibilité de suspension du droit des membres
du Conseil
L'Assemblée générale, par une majorité
des deux tiers des membres présents et votants, peut suspendre
le droit d'un membre du Conseil qui aurait commis des violations
flagrantes et systématiques des droits de l'homme d'y siéger.
Sur les mécanismes spéciaux des droits de l'homme
existants - experts indépendants, organes de traité
et rapporteurs spéciaux
Le nouveau Conseil assumera tous les mandats et toutes les responsabilités
de la Commission de façon à assurer une transition
sans heurt. Un examen, qui sera achevé dans l'année
suivant la tenue de la première session, portera sur les
façons de rationaliser et de renforcer les procédures
et les mécanismes spéciaux, y compris la Sous-Commission
de la promotion et la défense des droits de l'homme. Le Conseil
assumera également le rôle et les responsabilités
de la Commission des droits de l'homme ayant trait aux travaux du
Haut Commissariat des droits de l'homme.
Sur la possibilité pour les organisations non gouvernementales
et d'autres observateurs de participer aux travaux du Conseil
Les observateurs, dont les organisations non gouvernementales et
intergouvernementales, les institutions nationales de défense
des droits de l'homme et les institutions spécialisées
pourront participer au Conseil selon les modalités et pratiques
arrêtées par la Commission.
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