Quelle meilleure classe que les Nations Unies où le terme
" monde " fait partie des activités quotidiennes
? Quel moyen plus efficace que le cinéma pour transporter
les jeunes dans des
mondes qui dépassent de loin leur imagination ?
Aujourd'hui dans sa quatrième année, le Festival
cinématographique international a créé une
classe aux Nations Unies qui permet aux lycéens de voyager
dans des pays qu'ils ne connaissent pas. Leurs professeurs sont
des ambassadeurs et des membres des Missions permanentes auprès
des Nations Unies et leurs instructeurs sont les guides de l'ONU.
Ce qu'on leur propose ? Des films étrangers qui traitent
d'événements internationaux et favorisent la compréhension
universelle.
Avec le soutien du Département de l'information de l'ONU
(DPI) et une " Bourse de bon voisinage " de la Fondation
Ford (2003-2006), le Festival a invité plus de 4 000 élèves
de 80 lycées de New York à faire une visite guidée
du siège des Nations Unies, conçue spécialement
pour eux, suivie d'une projection d'un film étranger et d'une
séance de questions-réponses animée par la
Mission permanente du pays d'accueil.
Depuis la création du programme, nous avons eu le privilège
de visionner avec les élèves les films suivants :
Osama (Afghanistan), La Bataille d'Alger (Algérie), La Marche
de l'empereur (Antarctique/France), Gare centrale (Brésil),
Le Vélo de Beijing (Chine), Les Choristes (France), Au-delà
du silence (Allemagne), L'Eau (Inde), Le Cercle (Iran), Bloqué
en Irak (Iran/Irak), Retour au pays des merveilles (Irak), Cinéma
Paradiso (Italie), Rêves (Japon), Avant la pluie (Macédoine),
Himalaya (Népal), Hôtel Rwanda (Rwanda), Les Enfants
soldats en Sierra Leone (Sierra Leone), Retour chez soi (République
de Corée), Tsotsi (Afrique du Sud), Ma vie de chien (Suède),
Le Voyage de l'espoir (Suisse), Le Voyage vers le soleil (Turquie),
Le Nouveau monde (États-Unis), Joue-la comme Bekcham (Royaume-Uni),
Amélie (France), La Petite Tailleuse chinoise (Chine/France)
et Sophie Scholl (Allemagne).
Maintenant que l'auditorium est en mesure d'organiser une première
et de projeter des films, des acteurs, des réalisateurs et
des producteurs ont été invités à présenter
leurs films. Quel plaisir que de voir les élèves,
bouche bée, découvrir en personne un acteur qui avait
disparu de manière magique de l'écran et rire avec
eux ! La participation des élèves qui, éveillés
et à l'aise, ont posé des questions pertinentes et
ciblées a certainement été un succès
pour le DPI et les Missions présentes. Il ne fait aucun doute
que leurs lettres nous ont aussi encouragés à poursuivre
cette initiative.
" La projection du film Hotel Rwanda a été une
expérience extraordinaire. C'est un moment que je n'oublierai
jamais. Ce film montre plusieurs visages de l'humanité -
de la violence à la paix, de la haine à l'amour. "
Un autre a écrit : " J'ai beaucoup aimé le film
Tsotsi ; c'était spectaculaire. Maintenant, je commence à
voir ce que les peuples ont en commun, même si nous vivons
dans un autre hémisphère. Je sens vraiment que je
peux aider d'autres membres de ma communauté, leur remonter
le moral, parce que nous avons tous, à un moment donné
de notre vie, besoin d'une aide. " Les Enfants Soldats en Sierra
Leone est un documentaire très intéressant. "
Ce qui rend ce film si fort c'est la transition qui s'opère
chez l'enfant : au début, il se montre sûr de lui,
mais une fois réuni avec sa mère, il perd contenance.
Il est encore distant, mais il n'a plus le regard vide. "
Chaque film est lié à des questions traitées
par les Nations Unies, comme le génocide, la non-violence,
les droits de l'homme, les droits des enfants, le maintien de la
paix, l'environnement, la famille et le respect de tous les peuples
du monde. Ces films reflètent les objectifs des Nations Unies
et donnent aux élèves une occasion d'étudier
ces sujets et d'être plus impliqués. À la fin
de la projection de Tsotsi, un élève est venu vers
moi et m'a dit : " Merci, c'était vraiment bien. Cela
m'a fait réaliser que la vie n'est pas si moche. " Il
a confirmé une fois de plus que le meilleur cadeau est d'inspirer
les jeunes esprits.
Les Nations Unies ont aidé les enfants du monde entier et
offrent aux lycéens de New York la possibilité de
découvrir les cultures d'autres pays. La " classe ouverte
sur le monde " a été enrichissante pour tous.
Car si nous ne donnons pas aux élèves l'occasion d'explorer
des domaines qu'ils ne connaissent pas, comment pouvons-nous avoir
espoir dans leur avenir ?
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