Chronique ONU

L'éducation des populations rurales dans les Caraïbes
DE L'ÉLITISME À L'ÉGALITÉ

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L'article

À quelques jours de la Conférence régionale sur l'éducation pour les populations rurales qui s'est tenue les 18 et 19 mai 2006 à Sainte-Lucie, l'attention internationale s'est portée vers la région des Caraïbes. Les participants ont discuté d'un éventail de questions, y compris l'alimentation, la nutrition, le VIH/sida et la parité hommes-femmes.

Des représentants des ministères de l'agriculture, de l'éducation, de la santé et d'agences internationales mais aussi des ONG et du secteur privé ont participé à cette réunion organisée dans le cadre du partenariat mondial lancé par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture de l'ONU (FAO) et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) afin d'éradiquer la pauvreté et la faim. Une réunion similaire pour la région africaine s'est tenue en 2005 à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Une école pour adultes dans un village, à T. Kase Pandissou, Hinche, Haïti PHOTO FAO/G. BIZZARRI

" L'éducation est essentielle pour les ruraux pauvres, dont la plupart sont des femmes. Elle est aussi essentielle pour les enfants ruraux qui ont perdu leurs parents, emportés par le sida. Les écoles rurales doivent être développées pour enseigner les compétences et les connaissances essentielles aux enfants orphelins. L'éducation des populations rurales pauvres contribue à prévenir l'expansion rapide de la pandémie ", explique Mme Villarreal. Dans le monde, 100 millions d'enfants n'ont pas la chance d'aller à l'école. Sans une action immédiate, ces enfants resteront dans la pauvreté et risquent davantage d'être exposés à l'infection du VIH/sida, selon les experts de l'éducation.

" Dans la région des Caraïbes, l'impact de la pauvreté, du VIH/sida et du manque d'éducation est particulièrement ressenti dans les zones rurales ", selon un rapport de la FAO. L'article déplore qu'" un pourcentage significatif de la population des États caribéens soit frappé par la pauvreté ", et souligne le besoin de déployer des efforts considérables pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement dans la région. Dans les Caraïbes, comme en Amérique latine, les taux de pauvreté sont plus élevés dans les zones rurales que dans les zones urbaines. En Jamaïque, par exemple, le taux de pauvreté rural est trois plus élevé que le taux de pauvreté urbain, alors qu'en Guyane, presque toute la population rurale est pauvre. " Le système éducatif dans les Caraïbes a évolué depuis l'héritage colonial qui l'avait fondé sur les privilèges. L'éducation servait de mécanisme initial de sélection et de stratification sociales. Avec l'achèvement de l'indépendance et la naissance d'un sentiment national, l'éducation publique est devenue une priorité sociopolitique ", selon le rapport.

La FAO et l'Unesco travaillent ensemble pour réaliser les trois premiers Objectifs du Millénaire pour le développement, à savoir : éradiquer l'extrême pauvreté et la faim, dispenser une éducation primaire pour tous, et promouvoir l'égalité des sexes et le renforcement des droits de la femme. La FAO a été explicitement chargée de conduire l'initiative Éducation pour les populations rurales.

La Conférence de Sainte-Lucie a été organisée par la FAO et l'UNESCO, la Coopération Italienne pour le Développement, le gouvernement de Sainte-Lucie, l'Institut international de planification de l'éducation, la Banque mondiale, l'Institut Inter-Américain de coopération pour l'agriculture, la Banque de développement des Caraïbes, l'Organisation des États Caribéens orientaux et d'autres partenaires.

 
 
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