Selon la Division de la population des Nations Unies, en Afrique,
environ 40 % de la population vit actuellement dans des villes et
plus de la moitié y vivra d'ici à 2025. Tandis que
la croissance démographique devrait augmenter de 2,1 % par
an entre 2000 et 2030, la population urbaine devrait augmenter de
3,3 %, malgré la baisse de la fécondité et
l'impact du VIH/sida. Cela cache des variations importantes, certains
centres urbains progressant de 3 à 4 % par an, tandis que
d'autres se développent moins rapidement.1 Si l'Afrique
est aujourd'hui la région la moins urbanisée, d'ici
à 2030 sa population ubraine aura dépassé la
population totale de l'Europe. Plus de la moitié de la population
urbaine vit dans des villes de moins d'un demi-million d'habitants.
Au-delà de ces estimations, il est cependant difficile d'établir
des données précises. Le manque de ressources, les
conflits et l'instabilité politique empêchent de recueillir
des données de recensement globales et fiables. Certains
pays comme le Nigeria et la République démocratique
du Congo ne disposent pas de données démographiques
fiables. Par exemple, alors que Lagos et Kinshasa sont parmi les
plus grandes villes africaines, nous ne savons pas combien de personnes
y vivent. De plus, la crise économique, les conflits et la
sécheresse, des facteurs qui influent sur les populations
urbaines, ne sont souvent pas pris en compte dans les données
de recensement.
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Photo/Carole Rakodi |
L'une des opinions les plus répandues est que l'incidence,
la gravité et l'ampleur de la pauvreté sont plus importantes
dans les zones rurales. On présume que les résidents
urbains bénéficient des opportunités offertes
par les marchés du travail locaux, d'une plus grande disponibilité
de services ainsi que d'un meilleur accès à l'éducation
et aux services de santé. Pendant la période de croissance
économique et de développement du secteur public dans
les années 1960, cela était vrai dans certains pays
: les politiques de substitution des importations ont conduit à
une croissance de l'emploi; le secteur public s'est développé;
les services publics créés pendant la période
coloniale ont résisté à la pression exercée
par la croissance urbaine rapide; et les gouvernements en place après
l'indépendance ont pu plus facilement fournir des services
sociaux gratuits dans les zones urbaines accessibles. Cependant, l'augmentation
du prix du pétrole dans les années 1970, puis la crise
de la dette et l'adoption ou l'imposition des politiques d'ajustement
structurel (PAS) dans les années 1980, ont rapidement changé
la situation.
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Les habitants des villes, inévitablement plus intégrés
dans l'économie monétaire que ceux des zones rurales,
ont été plus touchés par l'inflation et la
stagnation du secteur privé, même avant les mesures
de choc appliquées dans le cadre des politiques d'ajustement
structurel, notamment la déréglementation des prix,
la compression du personnel tant dans le secteur public que dans
le secteur privé, la réduction des dépenses
pour les services, la réduction ou l'élimination des
subventions et l'augmentation des redevances à la charge
de l'utilisateur. Partant de l'hypothèse selon laquelle "
le parti pris urbain " en matière de politique et d'investissement
a contribué à empêcher le développement
des pays africains, les avantages de la population dite privilégiée
devaient être éliminés. Les programmes d'ajustement
structurel ont donc eu des effets désastreux dans les villes.
La thèse d'un éventuel parti pris urbain, qu'il persiste
ou qu'il ait un effet négatif sur le développement
économique, est cependant controversée. Certains déclarent
qu'il continue, mais les quelques études menées n'ont
pas été en mesure de démontrer l'ampleur de
ses effets ou ses répercussions sur la croissance et la pauvreté,
le rendement des investissements pouvant varier entre les zones
urbaines et rurales, souvent plus important dans les premières1.
Malheureusement, dans les années 1980, les PAS ont généralement
ignoré les conséquences de l'injection de capitaux.
Même quand des tentatives ont été menées
pour collecter des données sur la pauvreté, elles
étaient fondées sur des enquêtes réalisées
auprès d'un échantillon et ne pouvaient pas être
suffisamment ventilées pour permettre une analyse interurbaine.
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Il est certain que les revenus urbains moyens sont plus élevés
que les revenus ruraux moyens. La proportion de pauvres est moins
élevée dans les zones urbaines et la fourniture de services
y est plus élevée. Cependant, les chiffres disponibles
montrent que l'inégalité des revenus et de la consommation
est plus importante dans les zones urbaines. Ce n'est pas parce que
des services sont fournis que les pauvres y ont accès. Pendant
les années 1980, les taux de pauvreté étaient
élevés dans certaines régions urbaines. Nombre
d'analystes estiment que la déréglementation des prix,
la diminution des effectifs du secteur public et la réduction
des subventions ont appauvri de larges sections de la population urbaine,
tandis que les populations rurales, qui n'ont jamais eu véritablement
accès aux subventions, ont pu produire leur propre nourriture.
L'incidence de la pauvreté est généralement plus
élevée dans les villes secondaires que dans les métropoles
mais les données disponibles montrent une augmentation de la
pauvreté dans les deux, comme en Côte d'ivoire entre
1985 et 1995. 2 La population urbaine touchée comprenait
les résidents déjà pauvres et les " nouveaux
pauvres " - ceux qui avaient perdu leur emploi et dont les ressources
n'étaient plus suffisantes pour nourrir leur famille.
Même si, depuis les années 1990, la croissance économique
a progressé dans certains pays africains et si les tendances
nationales montrent une baisse de l'incidence de la pauvreté,
de nombreux habitants des villes continuent de vivre dans une pauvreté
extrême. Les chiffres officiels montrent qu'au moins la moitié
des résidents urbains sont pauvres. Dans les régions
où leur proportion est moins élevée, cela peut
être dû au fait que le coût de la vie élevé
n'est pas pris en compte dans les régions urbaines, où
les résidents doivent payer le loyer, le transport, l'eau et
parfois l'utilisation des toilettes publiques3. On soutient
que si les réalités de la vie urbaine sont prises en
compte, la situation des pauvres est aussi sérieuse que dans
de nombreuses régions rurales. Les pauvres qui vivent dans
les régions urbaines ont des revenus insuffisants pour répondre
à leurs besoins de base, manquent de ressources et de sécurité
d'occupation, vivent dans de mauvaises conditions dans des habitations
surpeuplées, ont un accès inadéquat à
l'infrastructure et aux services, ne bénéficient d'aucune
sécurité sociale et sont tenus à l'écart
des décisions.
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On estime que le secteur informel comprend environ 60 % de la force
de travail urbaine, avec des revenus souvent bas et irréguliers.
Souvent contraints à diversifier leurs sources de revenus pour
assurer leur sécurité, beaucoup ne peuvent apporter
des investissements suffisants pour développer leur entreprise
et sa performance. Dans de nombreux centres urbains, les ménages
ont des liens économiques et sociaux avec les régions
urbaines et rurales. Dans certaines villes, par exemple, nombre de
ménages sont séparés, le mari migrant à
la ville pour travailler tandis que la femme continue de cultiver
les champs. Ailleurs, en particulier lorsque des communautés
sont installées dans les villes depuis plusieurs générations
et que la pauvreté chronique a érodé la capacité
des ménages pauvres à maintenir des liens avec les zones
rurales, les revendications en matière de droit à la
terre rurale et de liens de parenté ont diminué.
La plupart des urbains pauvres et moins pauvres vivent dans des
établissements informels appelés " bidonvilles
". Selon le Programme des Nations Unies pour les établissements
humaines (ONU-HABITAT), les bidonvilles sont caractérisés
par le manque de services de base, des logements inadéquats,
une densité élevée et le surpeuplement, des
conditions de vie insalubres, l'insécurité foncière,
la pauvreté et l'exclusion sociale. En 2001, on estimait
que 72 % de la population urbaine d'Afrique vivait dans des bidonvilles
et que le taux de croissance moyen annuel de cette population était
de 4,5 % entre 1990 et 2001, près du double du taux de croissance
de la population urbaine (2,7 % par an)4. Ces conditions
de vie sont reflétées dans les indicateurs d'accès
aux services et de santé, qui doivent être ventilées
par ville et selon la taille de la ville. En Afrique subsharienne,
28 % des ménages urbains n'ont pas accès à
l'eau potable et environ 50 % n'ont pas un assainissement adéquat.
On estime que la proportion moyenne de la population urbaine dans
les villes de l'Afrique sub-saharienne n'ayant pas accès
à trois services de base - l'eau potable, l'accès
amélioré à des services d'assainissement et
l'électricité - représente entre 44 et 63 %
des pauvres et 34 % des non-pauvres. Les indicateurs de santé
démontrent les problèmes causés par l'insalubrité
des lieux d'habitation. Par exemple, les taux de mortalité
et de morbidité parmi les enfants de moins de cinq ans sont
plus élevés dans les bidonvilles de Nairobi que dans
la ville entière, et égaux ou plus élevés
dans les zones rurales du Kenya - 11 % des enfants vivant dans les
bidonvilles meurent avant l'âge de cinq ans, contre moins
de 1 % dans les autres régions.5
Les taux de mortalité et de morbidité élevés
ainsi que la pauvreté sont amplifiés par l'épidémie
de VIH/sida qui, dans les régions où la prévalence
est élevée, touche chaque famille directement ou indirectement
par la maladie, la mort ou la responsabilité de s'occuper
des orphelins ou des malades. Le cycle vicieux de la pauvreté
et du VIH/sida est renforcé par les comportements sexuels
à risque. Les femmes pauvres vivant dans les taudis de Nairobi
ont des relations sexuelles à un plus jeune âge qu'ailleurs
et avec des partenaires multiples à cause du chômage
plus élevé et des revenus bas et irréguliers6.
En plus des inégalités importantes dans les villes,
la fourniture de services dans les villes, petites et moyennes,
est moins importante que dans les grandes villes.
La vie des pauvres urbains est précaire : l'approvisionnement
en eau n'est pas fiable, les établissements informels sont
propices aux inondations, les maladies et la mort peuvent se déclarer
à tout moment et les expulsions, les délits et la
violence sont fréquents. Beaucoup estiment que les privations
ont un effet déstabilisateur sur les ménages, engendrant
un cycle vicieux de crise et de pauvreté. La prévalence
des mauvaises conditions de vie dans les bidonvilles témoigne
de l'incapacité du gouvernement local et des organisations
du secteur public qui ont des ressources insuffisantes pour faire
face à une croissance urbaine rapide.
Pour répondre à ces défis, il faut d'abord
mieux comprendre les réalités de la vie dans les villes
africaines; comment les pauvres urbains comprennent la pauvreté
et la privation; comment ils tentent d'assurer des moyens d'existence
adéquats et ce qui les en empêche; et comment, avec
d'autres acteurs urbains, ils ont trouvé d'autres moyens
de fournir les biens et les services dont ils ont besoin et d'y
accéder. Dans les villes modernes, seule une minorité
de travailleurs a un emploi dans le secteur formel. En pratique,
les ménages pourvoient à leurs besoins en exerçant
des activités génératrices de revenus, la plupart
dans le secteur informel, et par l'auto-approvisionnement, par exemple,
l'agriculture urbaine, utilisant les ressources auxquelles ils ont
accès, comme la main-d'uvre, l'éducation, la
santé, la terre et le logement, les services de base, l'épargne
et le crédit. Leurs biens et leur capacité à
entreprendre diverses activités rémunératrices
varient selon l'âge, le sexe, la religion, l'ethnicité
- et la composition des ménages7. Pour formuler des approches
politiques adéquates, il faut comprendre comment les gens
utilisent leurs ressources limitées pour faire face à
l'adversité ou améliorer leur bien-être ou comment
des politiques économiques plus ouvertes peuvent éroder
leurs ressources et les empêcher d'assurer des moyens d'existence.
Premier point, et le plus important, il faut éviter les politiques
nuisibles et les pratiques de réglementation. Les moyens
d'existence dépendent avant tout de la croissance économique.
L'expérience montre cependant que si les effets de distribution
de la croissance économique ne sont pas pris en compte, ses
bénéfices potentiels en termes d'opportunités
d'emploi et de réduction de la pauvreté peuvent ne
pas être perceptibles, tandis que certaines politiques peuvent
aggraver la situation des personnes défavorisées.
Il est clair que compter seulement sur le marché ou les redevances
pour service rendu pour fournir des services aggrave la pauvreté.
La baisse du nombre des inscriptions scolaires et la détérioration
des indicateurs de la santé dans les années 1980 avaient
montré que sans l'intervention de l'État, l'accès
des pauvres était limité et que les mesures de réglementation
non favorables aux entreprises empêchaient l'investissement
et la croissance économique. De même, au niveau local,
les politiques tarifaires des services peuvent exclure ceux qui
sont le plus dans le besoin, et certaines politiques de réglementation,
comme le harcèlement des entreprises du secteur informel,
les expulsions et la démolition des taudis, exacerbent la
pauvreté.
Deuxièmement, il est possible de mettre en place des politiques
qui soutiennent la croissance économique et les moyens d'existence
des pauvres urbains. En matière de croissance économique,
le secteur public a un rôle essentiel à jouer en promouvant
la stabilité macro-économique, en mettant en place
des mesures de réglementation plus favorables aux entreprises
et en améliorant la fourniture des services. Les politiques
peuvent fournir un soutien modeste aux stratégies de moyens
d'existence des pauvres et leur permettre d'améliorer leur
bien-être et d'accumuler les ressources nécessaires
pour faire face aux chocs et aux événements. La capacité
des ménages à investir dans le capital humain, physique
et social est déterminée par les services d'éducation,
de santé et d'environnement disponibles, de la sécurité
foncière et du droit de s'organiser et de peser sur les décisions
politiques. Par exemple, même si l'eau est facturée,
un approvisionnement plus efficace entraîne une réduction
de son prix et permet de libérer des ressources pour répondre
à d'autres besoins. L'accès aux institutions financières
peut permettre de faire des emprunts, et les dangers environnementaux
peuvent être réduits en travaillant avec les entrepreneurs
et les constructeurs du secteur informel afin d'améliorer
les méthodes et les normes.
Troisièmement, pour concevoir et mettre en uvre des
politiques de réglementation efficaces, il faut créer
des systèmes de gouvernance urbaine adaptés aux capacités
financières et administratives limitées de l'Afrique,
à la légitimité de l'État et au développement
limité du secteur privé, pour promouvoir le développement
économique et fournir des services aux populations urbaines.
Les économies des métropoles sont plus diversifiées
et mieux à même d'attirer l'investissement intérieur
et étranger pour les secteurs secondaire et tertiaire. Les
grandes villes ont un fort potentiel comme moteur de croissance,
pourvu qu'elles aient la base légale et l'autonomie politique
pour le faire. Traditionnellement, les gouvernements nationaux ont
privilégié la sauvegarde de leur pouvoir politique
et administratif au détriment du développement d'une
gestion urbaine responsable et efficace, ce qui a abouti au problème
des mandats non financés. Les gouvernements nationaux dépendent
des fonds du gouvernement central et manquent donc de soutien et
de légitimité aux yeux des résidents urbains
et des entreprises. La santé économique des villes,
petites et moyennes, dépend de leurs fonctions dans les régions
voisines, comme la fourniture des services financiers et commerciaux,
des services d'éducation et de santé, l'administration,
la fourniture d'entrants agricoles et de biens de consommation ainsi
que de marchés pour les produits ruraux, l'agro-alimentaire,
etc. S'il est plus facile de générer des revenus locaux
dans les grandes villes que dans les petits centres urbains, ces
derniers ont autant besoin des apports financiers du gouvernement
central et d'un gouvernement local doté de structures démocratiques.
Il est clair que sans une gestion urbaine efficace des villes africaines,
les Objectifs du Millénaire pour le développement
ne pourront pas être atteints à moins d'être
réalisés dans les zones urbaines - en particulier
les OMD visant à assurer l'éducation primaire pour
tous, réduire la mortalité infantile, combattre le
VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies, réduire de moitié
la proportion de personnes sans accès à l'assainissement
et améliorer la vie d'au moins 100 millions de résidents
urbains d'ici à 2020. Cela vaut la peine de s'attaquer aux
questions urbaines parce que, même si la concentration d'habitants
et de déchets due au manque d'infrastructure augmente les
risques de santé lié à l'environnement, les
économies d'échelle et de proximité peuvent
aussi faciliter la fourniture de services rentables8.
Où allons-nous ? Il est clair que si les politiques économiques
offrent leurs avantages anticipés et que la croissance économique
reprend, nous pouvons anticiper un accroissement de l'urbanisation,
car les activités associées aux zones urbaines joueront
probablement un rôle important dans la reprise et la diversification
économiques. Aussi, si ce scénario positif se présente,
les gouvernements devraient donner aux résidents urbains
pauvres les moyens de tirer profit des opportunités économiques
en leur fournissant un accès à l'éducation,
à l'acquisition des compétences, à la santé,
à la sécurité d'occupation et aux transports
publics. Selon les analystes, le développement de leurs compétences
les aide à améliorer la sécurité de
leurs moyens d'existence. Les améliorations du capital humain,
en particulier, nécessitent une amélioration de l'infrastructure
et des services de base, comme l'eau, l'assainissement, la gestion
des déchets solides, les transports publics, l'enregistrement
des titres fonciers, l'éducation et la formation professionnelle
ainsi que les services financiers et de soins de santé. La
recherche de nouvelles approches de gestion urbaine et le soutien
aux améliorations de l'infrastructure et des services nécessitent
une gouvernance compétente. Les études montrent qu'une
bonne gouvernance nécessite aussi une société
civile organisée soutenant les efforts des résidents
à exercer leurs droits politiques, un engagement politique
aux niveaux central et local ainsi que des ressources adéquates
venant à la fois des revenus locaux et des transferts du
gouvernement central au gouvernement local9.
À première vue, peu de pays africains et de centres
urbains ont constaté des progrès, ont été
pourvus de structures politiques et administratives responsables ou
d'une bureaucratie compétente. Toutefois, les résidents
pourvus de ressources, les employés du secteur public et les
responsables locaux ont mis au point de nouveaux systèmes qui
fonctionnent souvent sur une grande échelle et qui sont largement
compris et acceptés, y compris les systèmes d'octroi
informel de terrains résidentiels, le commerce du détail
et du marché, les réseaux sociaux fondés sur
la parenté, la religion ou le voisinage, la vente de l'eau
et la gouvernance des quartiers et des marchés. Ces nouveaux
systèmes développés sur le terrain ne devraient
pas être considérés comme " illégaux
", ou la cause des problèmes urbains ou des obstacles
à leur solution. Au contraire, leurs relations avec les structures
de l'État devraient être comprises et leurs faiblesses
atténuées.
Notes
1. Montgomery, M.R., Stren, R., Cohen, B. and Reed, H.E. (2004)
Cities Transformed: Demographic Change and its Implications in the
Developing World, London: Earthscan.
2. Grimm, M., Guénard, C. and Mespleé-Somps, S. (2002)
"What has happened to the urban population in Côte d'Ivoire
since the 1980s? An analysis of monetary poverty and deprivation
over 15 years of household data", World Development, 30(6),
1073-95.
3. Satterthwaite, D. (2004) The Under-estimation of Urban Poverty
in Low- and Middle-income Nations, London: International Institute
for Environment and Development, document de travail sur la reduction
de la pauvreté no 14.
4. ONU-HABITAT (2004), L'état des villes dans le monde 2004/5,
London: Earthscan.
5. Population africaine et centre de recherche sur la santé
(2002), Population and Health Dynamics in Nairobi Informal Settlements,
Nairobi: APHRC.
6. Zulu, E.M., Dodoo, F. N. A. and Chika-Ezeh, A. (2002), "Sexual
risk-taking in the slums of Nairobi, Kenya", Études
politiques, 56, 311-23.
7. Rakodi, C. with Lloyd-Jones, T. (eds) (2002), Urban Livelihoods:
A People-centred Approach
to Reducing Poverty, London: Earthscan.
8. Bolnick, J., Kayuni, H.M., Mabala, R., McGranahan, G., Mitlin,
D., Nkhoma, S., Oucho, J., Sabri, A., Sabry, S., Sattherthwaite,
D., Swilling, M., Tacoli, C., Tambulasi, R.I.C. and van Donk, M.
(2006), A Pro-Poor Urban Agenda for Africa: Clarifying Ecological
and Development Issues for Poor and Vulnerable Populations, London:
International Institute for Environment and Development, Human Settlements
DP Series, Urban Change-2.
9. Devas, N., Amis, P., Beall, J., Grant, U., Mitlin, D., Nunan,
F. and Rakodi, C. (2004), Urban Governance, Voice and Poverty in
the Developing World, London: Earthscan.
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