Même si l'alliance stratégique entre la Fédération
internationale de Football Association (FIFA) et les Nations Unies
a été signée en 1999, les mots du Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, sont toujours pertinents
: " Je suis très heureux d'annoncer un nouveau partenariat
entre la seule organisation véritablement internationale
- les Nations Unies - et le seul sport véritablement international
- le football. " La nouvelle a suscité un grand élan
d'espoir et, depuis, le nombre d'activités dans ce domaine
n'a cessé d'augmenter.
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Photo/FIFA |
Le football n'est pas seulement un sport universel, il est aussi
un élément unificateur et d'intégration. Les
programmes d'aide qui exploitent ce pouvoir permettent à
des personnes issues d'horizons différents de trouver un
terrain commun et une source d'encouragement. Par le biais de ce
sport, même les membres de partis opposés dans des
conflits ont l'occasion d'apprendre ensemble et de nouer des liens
autour d'une activité neutre et unificatrice. C'est, en fait,
une occasion de rencontrer d'autres gens en jouant au football !
L'ignorance et la peur de l'autre, souvent perçu comme une
menace, sont au cur de la majorité des conflits. Dès
qu'un groupe trouve un terrain commun par le football, il se forge
une identité qui va au-delà des différences
religieuses ou ethniques. Le sport devient alors un outil d'intégration
sociale et morale, ce que la FIFA cherche activement à encourager.
Lorsque les populations locales cessent de croire en l'avenir et
souffrent d'un manque d'enthousiasme, le sport a un rôle essentiel
à jouer. Le football a le pouvoir de transmettre la joie,
la passion et l'amitié et joue un rôle inestimable
dans la vie quotidienne.
La responsabilité sociale de la FIFA n'est pas une promesse
vide, et cela se manifeste quotidiennement au travers ses projets
humanitaires. C'est pourquoi elle a décidé d'exploiter
le pouvoir extraordinaire du football. Sous la direction de son
Président, Joseph S. Blatter, elle s'est donné comme
l'une de ses priorités d'aborder les questions sociales et
humaines. Le football peut jouer un rôle central dans des
domaines comme l'établissement de la paix, la lutte contre
la discrimination, la promotion de la santé, la protection
des droits des enfants et de nombreuses autres questions, notamment
l'éducation.
Partout dans le monde, des millions de jeunes n'ont aucun espoir
de vivre décemment parce qu'ils sont privés du droit
à l'éducation. Dans les pays en développement,
on estime que 120 millions d'enfants ne sont pas scolarisés.
En revanche, un nombre important d'enfants et d'adolescents jouent
au football dans les rues de leur ville, dans les camps de réfugiés
ou sur des terrains de foot improvisés. M. Blatter tient
à rappeler que " même à ce niveau, le football
est beaucoup plus qu'un jeu ". Jouer au football est une activité
positive que les jeunes intègrent dans leur vie, un moyen
de promouvoir le règlement pacifique des conflits et un outil
qui leur permet d'éviter le piège de la drogue, les
comportements sexuels à risque et la violence. Les jeunes
grandissent en jouissant d'une meilleure santé, ils sont
en bonne condition physique et apprennent l'estime de soi. Le football
est une école de la vie pour les jeunes, fondé sur
des valeurs véritables, telles que la discipline, le respect
et la solidarité.
Pour permettre aux jeunes d'envisager un avenir meilleur, la FIFA
en tant qu'organisme sportif ne peut agir seule. Elle a donc recherché
la coopération d'organisations spécialisées
possédant un savoir-faire et une bonne connaissance de ces
questions. Grâce à cette alliance stratégique,
les activités sont centrées et efficaces. Un bon exemple
est la collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance
(UNICEF), une institution qui collabore avec les organisations non
gouvernementales (ONG), les entreprises du secteur privé
et d'autres organismes. Ensemble, ils utilisent l'immense popularité
du football afin d'inciter chaque enfant - à la fois les
garçons et les filles - à aller à l'école.
L'UNICEF travaille aussi avec des footballeurs de renom pour attirer
l'attention sur la situation des filles qui sont victimes de violences
ou du travail forcé. En 2005, David Beckham, Ryan Giggs,
Wes Brown et Ole Gunnar Solskjaer - des footballeurs très
populaires - sont allés à Bangkok, en Thaïlande,
où l'UNICEF met en uvre un programme visant à
la protection, à l'éducation et à la formation
de fillettes qui n'ont parfois que cinq ans, dont certaines ont
été victimes de violences ou du travail forcé.
La campagne commune Allez les filles ! L'éducation pour chaque
enfant illustre les efforts déployés au niveau mondial
par la FIFA et l'UNICEF afin d'ouvrir de nouveaux horizons aux filles
vivant dans les pays en développement.
L'action humanitaire commencée par la FIFA en 1999 avec divers
programmes d'aide se poursuit de manière coordonnée
et centrée dans le cadre du mouvement Football for Hope,
qui est soutenu avec enthousiasme par la famille du football. Cet
engagement comprend des projets de formation sur une base communautaire,
des campagnes caritatives et de financement, des programmes pour
fournir des équipements et une infrastructure, des projets
de développement, des cours et des séminaires ainsi
qu'une assistance institutionnelle et opérationnelle - qui
sont tous motivés par une chose : la passion du sport. En
2006, environ 30 projets ont été incorporés
au mouvement, notamment le programme Défenseurs du Chaco,
qui fournit une aide à 1 200 enfants et jeunes en Argentine.
Les cinq projets nationaux, dirigés par l'organisation Play
Soccer, sont une autre initiative intéressante qui offre
des activités récréatives de football faisant
partie d'un programme plus vaste axé sur la santé,
le développement physique et l'épanouissement social
dont l'objectif est d'éduquer de manière informelle
les jeunes de 5 à 14 ans, principalement des filles, vivant
dans les communautés les plus vulnérables et les plus
défavorisées du Ghana, du Malawi, du Sénégal,
de l'Afrique du Sud et de la Zambie.
La FIFA apporte aussi son appui à un nouveau projet appelé
Schools for Sport and Life, qui réintègre les enfants
dans le système éducatif par le biais du football.
Grâce à l'enthousiasme suscité par le sport,
les jeunes peuvent être motivés pour travailler à
l'école, assister régulièrement aux cours et
ne pas abandonner leurs études. En 2005, la FIFA a fourni
des équipements de football à des réfugiés
soudanais vivant dans des camps du Haut Commissariat pour les réfugiés
de l'ONU (HCR) au Tchad et au Darfour. Depuis 1997, elle travaille
également avec l'Organisation internationale du Travail (OIT)
sur son programme international pour l'abolition du travail des
enfants, en particulier sur un projet axé sur l'industrie
du football. Dans le cadre du projet, une campagne contre le travail
des enfants a été mise sur pied à Sialko, au
Sénégal. Grâce au programme d'éducation
et de protection sociale et à la sensibilisation des enfants
et de leurs parents, le travail des enfants a pratiquement disparu
de Sialko. La FIFA et ses partenaires, en particulier Adidas, ont
fourni 2 millions de dollars pour financer les trois premières
phases du projet.
Dans le domaine de la responsabilité sociale, le Président
de la FIFA prend ses engagements très au sérieux.
Il a alloué 0,7 % des revenus de la Fédération
pour mettre en uvre les programmes. Pour atteindre ses objectifs,
il a mis l'accent sur deux points stratégiques dans le travail
de la Fédération. Le premier est de former un réseau
de partenariat parmi les 207 associations membres de la FIFA, les
institutions des Nations Unies, les ONG, les organismes de développement
national et d'autres organisations. Il est impossible d'agir seul,
l'assistance des institutions spécialisées est toujours
nécessaire. Une collaboration fructueuse permet de mettre
en uvre les programmes communs pour le développement
humain. Le partenariat est donc un concept essentiel dans l'approche
de l'Association. Deuxièmement, la FIFA fixe des objectifs
spécifiques pour toutes ses activités. " Tous
nos programmes sont axés sur l'établissement de la
paix, la lutte contre la discrimination, l'intégration sociale,
la promotion de la santé et donnent la priorité à
l'éducation et aux questions environnementales ", a
déclaré M. Blatter. Grâce aux valeurs positives
du football, la FIFA et ses partenaires contribuent à rendre
le monde meilleur, en particulier pour les jeunes !
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