Fiche
descriptive no 10
Les femmes et les médias
La mondialisation en cours de
la communication et l'introduction des nouvelles technologies de l'information
donnent aux médias la possibilité d'apporter une contribution
historique à la promotion de la femme.
Cela étant, l'ensemble
des médias - écrits, visuels, audio et électroniques
- ne fournissent pas une représentation équilibrée
de la diversité de la vie des femmes et de leur contribution à
la société. Les produits des médias qui ont un caractère
pornographique ou violent dégradent les femmes et ont des conséquences
nocives sur leur participation à la société. Les
programmes de grande écoute qui renforcent les rôles traditionnels
des femmes peuvent avoir un rôle tout aussi limitatif.
La diffusion continuelle d'images
négatives et dégradantes des femmes, ainsi que l'inégalité
entre les hommes et les femmes d'accès aux technologies de l'information
fat partie des domaines critiques identifiés par le Programme d'action
adopté par la quatrième Conférence mondiale sur les
femmes, qui s'est tenue à Beijing en 1995. Le Programme d'action
estime qu'il faudrait promouvoir l'autonomisation des femmes en développant
leurs compétences techniques et leurs connaissances, ainsi qu'en
améliorant leur accès aux technologies de l'information,
ce qui renforcerait leur capacité à lutter contre les images
négatives d'elles mêmes.
En 1996, lors de sa quarantième
session, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies a
proposé, à partir des recommandations formulées dans
le Programme d'action de Beijing, une série d'actions dans ce domaine
qui devraient être menées par les Etats, la communauté
internationale et la société civile, comprenant, entre autres,
l'intégration d'une démarche soucieuse d'équité
entre les sexes dans tous les programmes et politiques. Les conclusions
concertées de la session proposent des mesures visant à
faire prendre conscience du rôle que pourraient jouer les médias
dans la promotion d'images non stéréotypées des femmes
et des hommes, et à créer un environnement favorable aux
réseaux médiatiques féminins.
Participation des femmes à la
prise de décisions dans les médias
Depuis la Conférence
de Beijing, les femmes occupent désormais divers postes de décisions
élevés dans les organisations médiatiques de divers
pays. En outre, le nombre de femmes ayant embrassé une carrière
de reporter ou de journaliste de la presse écrite, de la radio
ou de la télévision s'est accru.
- En République islamique
d'Iran, une femme a été nommée conseillère
du Président pour les questions de presse.
- Au Royaume-Uni, le pourcentage
de femmes occupant des postes élevés à la British
Broadcasting Corporation (BBC) est passé de 19 à 29% de
1995 à 1998. L'un des objectifs de la BBC est que, en 2000, 30%
des postes de cadre supérieur et 40% des postes de cadre intermédiaire
soient occupés par des femmes.
- Aux Seychelles, les femmes
sont désormais majoritaires parmi les journalistes et le personnel
de production de la société nationale de radio et de télévision
et elles occupent la plupart des postes de direction.
- En Italie, trois femmes
ont été nommées au conseil d'administration de
l'Office de la radio et de la télévision.
- Au Burkina Faso, des femmes
ont été nommées à la direction de la télévision
nationale et d'une radio privée.
- A la Trinité-et-Tobago,
une femme a été nommée à la tête de
l'un des trois grands quotidiens.
- En Hongrie, la proportion
de femmes parmi les journalistes est passée de 10% en 1987 à
33% en 1997. Des femmes occupent désormais le poste de rédactrice
en chef de deux quotidiens nationaux.
Les médias féminins
Le développement le
plus fréquent et sans doute le plus important est la création
de colonnes et de programmes consacrés aux femmes ainsi que de
revues, de journaux et de stations de radio et de télévision
pour les femmes. Ces nouveaux organismes et programmes féminins
ont permis
d'accroître la participation des femmes dans les médias et
la diffusion par ceux-ci d'informations qui présentent une image
positive des femmes.
- Aux îles Vierges
britanniques, l'un des trois hebdomadaires comporte une colonne consacrée
aux femmes et il y a désormais une chaîne de télévision
et des programmes de radio qui diffusent des informations utiles sur
la santé des femmes, les problèmes juridiques qu'elles
peuvent rencontrer et d'autres questions.
- En Chine, il y a avait plus
de 80 revues féminines en 1997, et 7 des 32 chaînes de
télévision passaient des programmes féminins en
1998. Le programme de télévision La moitié du ciel,
diffusé par la chaîne Chine T.V. centrale bénéficie
d'une large audience et traite de sujets intéressant particulièrement
les femmes.
- Le Yémen compte deux
journaux consacrés exclusivement aux questions féminines;
tous deux sont dirigés par des femmes.
- A Vanuatu, deux des journaux
locaux consacrent des colonnes aux questions féminines, deux
programmes de radio traitent de questions concernant les femmes, notamment
la violence à leur encontre, et il y a un mensuel féminin.
L'Internet
Dans les pays qui disposent
d'ordinateurs, les femmes sont plus en plus nombreuses à accéder
à l'informatique et à l'Internet. En 1998, on estimait à
8,1 millions le nombre de femmes internautes de par le monde. En 1998,
ce chiffre était passé à 30,1 millions et, selon
les estimations, il devrait atteindre 43,3 millions en 2000. La vulgarisation
du courrier électronique a permis aux femmes d'échanger
des informations plus rapidement et à un moindre coût, facilitant
ainsi l'établissement de réseaux de relations entre les
femmes et leur permettant de s'organiser et de se mobiliser de manière
plus efficace.
- Le réseau d'information
sur les femmes en Afrique (GAIN) offre un espace pour la création
de réseaux électroniques permettant d'échanger
des informations et des données et de faire connaître les
activités mises en oeuvre sur les questions relatives à
l'égalité de traitement entre les femmes et les hommes
dans toute l'Afrique.
- Le Service Asian Women's
Ressource Exchange est un service d'informations sur l'Internet et un
réseau établi à l'intention des femmes d'Asie,
qui s'efforce d'établir des approches fondées sur la coopération
et des partenariats en facilitant l'accès aux nouvelles technologies
afin de favoriser l'autonomisation de la femme.
- AVIVA, un magazine publié
sur la toile géré par un groupe international de femmes
établi à Londres, fait office de site d'accueil pour des
groupes de femmes et présente des listes de services mondiaux
à leur intention.
- WomenWatch, le site Internet
donnant accès aux informations des Nations Unies sur la promotion
et l'autonomisation de la femme, a été lancé en
mars 1997. En 1999, des groupes de travail en ligne ont été
organisés sur les domaines critiques déterminés
par le Programme d'action de Beijing. Ils mettent l'accent sur les bonnes
pratiques et les leçons à tirer. Les conclusions de ces
groupes de travail seront intégrées dans l'examen quinquennal
de Beijing. WomenWatch compte en moyenne plus de 10 000 accès
par mois.
L'élimination de la représentation
stéréotypée des femmes
Les rapports établis
par les gouvernements montrent que, dans la plupart des régions,
les médias accordent une plus grande attention aux questions intéressant
les femmes et à leurs préoccupations. Des mesures ont été
prises pour promouvoir une représentation équilibrée
et non stéréotypée des femmes, et des efforts ont
été faits pour inclure une approche soucieuse d'équité
entre les sexes dans la formation des professionnels des médias.
- Le Nigeria a financé
la production et la diffusion de cinq couplets publicitaires en anglais
et en hausa, qui visent à donner une image positive des femmes,
en mettant en exergue les femmes qui ont réussi à s'imposer
dans des professions traditionnellement masculines.
- En Jamaïque, Women's
Media Watch (WMW) a travaillé en collaboration avec les journalistes
en vue de modifier la manière dont les femmes sont représentées
dans les médias et d'influencer les politiques et la législation
en matière de radiodiffusion.
- Aux Pays-Bas, un guide sera
publié cette année, contenant des conseils aux professionnels
sur les moyens d'identifier et d'éliminer les représentations
stéréotypées des femmes. Un projet pilote de cinq
ans est actuellement exécuté par l'Office national de
radiodiffusion afin de trouver des moyens pratiques de diffuser une
image plus large et plus diversifiée des femmes et des hommes.
- Au Brunéi Darussalam,
le journal gouvernemental consacre une colonne aux réalisations
et aux activités des femmes dans le pays, à laquelle s'ajoute
un programme de télévision hebdomadaire sur le même
thème.
- Le Danemark a produit des
programmes radiophoniques, centrés sur les 12 domaines critiques
identifiés dans le Programme d'action de Beijing, qui sont diffusés
en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
- L'Autriche, la Lettonie,
le Nigéria et le Swaziland comptent parmi les pays qui ont organisé
des ateliers de sensibilisation aux sexospécificités à
l'intention des journalistes.
Cette
fiche descriptive se fonde sur l'«Examen et l'évaluation du
Programme d'action de Beijing : rapport du Secrétaire général»
(E/CN.6/2000/PC/2).
Publié par
le Département de l'information de l'ONU
DPI/2035/J - 00-39724- avril 2000
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