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Fiche descriptive no 7
Le Programme d'action adopté à Beijing établit qu'il faut tenir compte, lorsqu'on examine la vie des femmes, du contexte social, économique et politique et l'y replacer. La Conférence de Beijing a réaffirmé que «l'égalité de participation aux prises de décisions n'était pas seulement une simple question de justice et de démocratie et qu'on pouvait y voir aussi une condition nécessaire pour que les intérêts des femmes soient pris en considération. Sans une participation active des femmes et la prise en compte de leurs points de vue à tous les niveaux de la prise de décisions, les objectifs d'égalité, de développement et de paix sont impossibles à réaliser.» Le Programme d'action de Beijing affirme également que les femmes ont le même droit que les hommes de participer à la gestion des affaires publiques et peuvent contribuer à redéfinir les priorités politiques, à inscrire dans les programmes politiques de nouvelles questions et à éclairer d'un jour nouveau les questions politiques générales. Le Programme a défini deux objectifs stratégiques dans le cadre de ce domaine critique : assurer aux femmes l'égalité d'accès et la pleine participation aux structures du pouvoir et de la prise de décisions et renforcer les capacités des femmes pour leur permettre de participer à la prise de décisions et d'exercer des responsabilités. En plus du texte de Beijing, nombreux sont les traités internationaux qui consacrent le principe de la participation égale des femmes et des hommes dans les structures du pouvoir et de la prise de décisions, notamment la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Lors de sa quarante-et-unième session, en 1997, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies a réaffirmé la nécessité d'identifier et de mettre en oeuvre les mesures permettant de remédier à la sous-représentation des femmes aux postes de décision, tout en estimant que la suppression des pratiques discriminatoires et l'introduction de mesures préferentielles étaient des moyens efficaces d'y parvenir. Bien que le droit fondamental
des femmes et des hommes à participer à la vie politique
soit reconnu de longue date aux niveaux international et national, dans
la pratique il existe toujours un fossé entre Les données disponibles ne reflètent, dans l'ensemble, qu'une amélioration symbolique et montrent que l'objectif général d'équilibre entre les sexes est loin d'avoir été réalisé.
En août 1999, on ne dénombrait que 10 femmes aux postes de chefs d'Etat et de gouvernement, respectivement au Bangladesh, au Guyana, en Irlande, en Lettonie, en Nouvelle-Zélande, à Panama, à Saint-Marin, à Sri Lanka (présidente et premier ministre) et en Suisse. La représentation des femmes aux postes de décision dans les gouvernements, aux niveaux des ministères et des secrétariats d'Etats (ministre, vice-ministre, secrétaire permanent et chef de département) n'a que peu progressé.
Les pays nordiques restent ceux où la proportion de femmes au parlement est la plus forte, 36,4 % en moyenne. C'est en Suède que les femmes sont le plus nombreuses dans la chambre basse/unique - 40,4 %, selon un récent rapport de l'ONU. Ces chiffres peuvent s'expliquer par de nombreux facteurs comme l'égalité d'accès à l'éducation, le fait que les femmes sont conscientes qu'il est important de voter et d'influer sur les résultats des élections et la mise en place de politiques nationales visant à concilier vie de famille et responsabilités professionnelles, tant pour les femmes que pour les hommes. C'est la tendance inverse qui se dessine en Europe de l'Est, où le pourcentage de femmes au parlement a considérablement baissé avec le passage à l'économie de marché et aux élections parlementaires libres. La suppression de quotas féminins mis en place sous le régime précédent a entraîné une chute spectaculaire du nombre de femmes parlementaires. La situation se redresse progressivement, du moins dans certains pays, mais ce phénomène prouve que l'instauration d'une démocratie parlementaire pluraliste ne garantit pas automatiquement une égale participation des femmes et des hommes à la prise de décisions politiques. Au niveau international, on trouve de plus en plus de femmes aux postes de représentantes permanentes auprès du Siège new-yorkais de l'Organisation des Nations Unies. Elles étaient 12 , en avril 2000, contre 7, en janvier 1994. Le système des Nations Unies dans son ensemble s'est efforcé d'élever le nombre de femmes aux postes de décision à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Bien que des progrès aient été réalisés pour améliorer la présence féminine au sein des plus hauts postes du Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, l'objectif de 50 % de femmes en l'an 2000 n'a pas été atteint. Les statistiques relatives au statut des femmes au sein du Secrétariat continuent, néanmoins, de refléter des progrès lents, mais réguliers.
Le Programme d'action de Beijing a engagé les gouvernements à «étudier les effets des différents modes de scrutin sur la représentation politique des femmes dans les organes électifs et envisager, le cas échéant, d'ajuster ou de modifier le système électoral». La présence des femmes dans les partis politiques est également importante car elle ouvre la voie au pouvoir et aux responsabilités politiques. C'est en militant dans les partis politiques que les femmes peuvent être élues au parlement et à d'autres organes électifs, entrer dans les ministères et occuper des postes importants dans les administrations et l'appareil judiciaire. Des mesures prises à cette fin ont été signalées par certains pays.
A la Conférence de Beijing, sur les 189 pays qui se sont engagés à améliorer le statut des femmes, seuls 21 pays ont accordé le niveau de priorité le plus élevé à la question du renforcement de la participation des femmes à la prise de décisions à tous les niveaux. Des pourparlers importants sont en cours depuis Beijing aux niveaux gouvernemental et non gouvernemental. Ils ont permis de susciter une prise de conscience relative à la nécessité de procéder à des changements systématiques afin de parvenir à un équilibre entre les sexes. Les pays qui ont adopté des politiques de discrimination positive sont de plus en plus nombreux. Celles-ci instituent notamment des systèmes de quotas et de définition d'objectifs, la mise en place de programmes formant les femmes aux postes élevés, l'adoption de mesures pour concilier vie familiale et responsabilités professionnelles, pour les femmes et les hommes. L'article 4 de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes autorise l'adoption de mesures temporaires spéciales visant à accélérer l'instauration d'une égalité de fait entre les hommes et les femmes. Dans le Programme d'action de Beijing, il est demandé aux gouvernements et aux partis politiques de réaliser l'égalité d'accès des femmes aux structures du pouvoir et aux postes de décision, au besoin par des objectifs chiffrés et des mesures de discrimination positive. Bien que dans certains pays le principe même d'égalité s'oppose à l'adoption de mesures volontaristes en faveur des femmes, d'autres ont mis en place des programmes de discrimination positive.
Publié par
le Département de l'information de l'ONU
*produits en anglais |
Document
combiné sur les résultats des sessions préparatoires*
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