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Regard vers l’avenir:
Les libertés humaines et l’economie mondiale

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En outre, la FAO est bien placée pour concevoir et adapter des méthodes et des concepts de protection sociale, en faisant appel à une démarche multidisciplinaire qui associe compétences sociales et économiques, techniques et juridiques. Le Groupe de travail interinstitutions sur le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) regroupe des institutions du système des Nations Unies, des organismes bilatéraux et des ONG internationales qui s'occupent activement de diverses questions couvertes par le SICIAV. Il s'agit d'accroître la résistance et la capacité des pays et des populations à faire face aux effets des catastrophes, qui pèsent sur la sécurité alimentaire des pays et des ménages et, lorsque des catastrophes se produisent effectivement, de contribuer aux interventions d'urgence qui facilitent la transition entre l'aide et le relèvement des secteurs alimentaire et agricole.

L'avantage comparatif de la FAO en matière d'aide humanitaire provient directement du savoir-faire, des connaissances et de l'expérience qu'elle a accumulées en tant qu'institution spécialisée. Elle a démontré qu'elle a la capacité technique de surveiller les ressources naturelles et de favoriser avec d'autres les efforts internationaux de prévision, de prévention et d'atténuation des catastrophes naturelles. Au sein du système des Nations Unies, elle est sans conteste l'Organisation chef de file pour l'alerte rapide en cas de pénuries alimentaires, grâce à son Système mondial d'information et d'alerte rapide, et pour la prévention et la réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes, notamment grâce à ses activités de lutte contre le criquet pèlerin ou les autres migrateurs nuisibles.

La FAO réalise, conjointement avec le PAM, des évaluations des cultures et des approvisionnements alimentaires ainsi que des évaluations de la sécurité alimentaire et de l'état nutritionnel des ménages et elle a établi des liens solides avec les institutions des Nations Unies s'occupant d'aide humanitaire, ainsi qu'avec des organismes régionaux, des gouvernements nationaux et des ONG internationales et nationales, notamment en ce qui concerne l'alerte rapide et les évaluations alimentaires et nutritionnelles. Les interventions en cas de situations d'urgence et l'aide rapide au relèvement à la suite de catastrophes sont fournies dans le cadre des mécanismes de coordination et de gestion de l'aide d'urgence créés au sein du système des Nations Unies, y compris le Conseil de sécurité, fondés sur le Comité permanent interorganisations et les principales institutions d'aide humanitaire.

Sur le terrain, les ONG sont également parmi les principaux partenaires d'exécution, notamment en cas de situations d'urgence complexes. Pour ce type d'activité, on continuera de rechercher des ressources auprès d'organismes de financement bilatéral et multilatéral ainsi qu'auprès d'institutions financières régionales et internationales qui ont à cœur de soutenir les efforts de reconstruction. Dans cette perspective, l'une des tâches principales consiste à faciliter la pleine participation, en parfaite connaissance de cause, de tous les membres de la FAO à la poursuite de l'élaboration d'un cadre réglementaire approprié dans les domaines relevant du mandat de l'Organisation, en accordant la place voulue aux préoccupations propres aux pays en développement et aux économies en transition.

Les composantes comprennent :

  • offrir, dans les domaines de compétence de la FAO, une tribune pour les débats généraux et les négociations concernant le cadre réglementaire international, aux niveaux mondial et régional et apporter, le cas échéant, l'appui nécessaire à l'application des instruments internationaux;
  • élaborer des normes internationales et autres mesures nécessaires à l'application du cadre réglementaire international dans les domaines de forêts;
  • veiller à ce que les besoins et les préoccupations des secteurs de l'alimentation, de l'agriculture, des pêches et des forêts touchant aux ressources naturelles, à l'environnement et aux échanges commerciaux internationaux, et que les instances pertinentes reçoivent des conseils appropriés en matière de politique sectorielle et
  • renforcer la contribution du commerce international des produits agricoles à la sécurité alimentaire, par le suivi et l'analyse des informations à caractère commercial et par l'examen des questions influant sur l'évolution des échanges et des marchés de produits alimentaires et agricoles et renforcer les capacités des Membres, en s'attachant particulièrement à aider les pays en développement et les économies en phase de transition, en vue d'une participation active aux négociations internationales sur les ressources naturelles, l'environnement et les échanges commerciaux.
La FAO est idéalement placée pour fournir une tribune à la fois mondiale et neutre pour le renforcement des politiques internationales et des cadres réglementaires régissant l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts. Grâce aux activités de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO jouit d'une compétence reconnue de promoteur de négociations intergouvernementales concernant des instruments internationaux qui traitent de certains aspects de la diversité biologique liés à l'alimentation et à l'agriculture. La Convention internationale sur la protection des végétaux offre, quant à elle, une plate-forme neutre à la coopération internationale en vue de la négociation et de l'harmonisation des politiques visant à protéger les plantes et les produits végétaux contre les ravageurs. Quant aux normes d'hygiène alimentaire adoptées par la Commission du Codex Alimentarius, ou à celles régissant la protection phytosanitaire adoptées sous l'égide de la Convention, elles sont reconnues par l'OMC comme critères de référence applicables aux échanges internationaux. De plus, la FAO dispose d'une structure unique de groupes intergouvernementaux sur les produits, qui permet aux États de se concerter à propos des denrées agricoles de base.

La FAO dispose d'une capacité largement démontrée pour ce qui est de conseiller ses membres sur l'incidence des politiques internationales et des cadres réglementaires, notamment en ce qui concerne le commerce des produits alimentaires et agricoles, les politiques et la législation nationale connexe, et la fourniture d'une assistance technique pour leur formulation et leur mise en œuvre.

Cette capacité s'appuie sur ses moyens à analyser les évolutions et prévoir les tendances en matière d'alimentation, d'agriculture, de pêches et de forêts, et sur sa connaissance approfondie des politiques internationales et cadres réglementaires, y compris de leur application à l'échelon national. Ajoutons que la FAO profite de la synergie qui se crée entre ses activités normatives et ses programmes opérationnels.

Pour l'élaboration des politiques nationales et des cadres réglementaires, les partenaires naturels de l'Organisation sont les gouvernements. Cela n'empêche pas la FAO de maintenir un dialogue, qu'elle entend poursuivre, avec la société civile et avec le secteur privé sur les mêmes questions. Ainsi, sa coopération avec l'Union interparlementaire est destinée à se renforcer, et les partenariats seront maintenus avec les organisations à vocation technique et commerciale quant au contenu technique de l'assistance fournie, cette dernière pouvant aller des mécanismes permettant aux organisations concernées d'offrir un appui technique aux activités d'assistance de la FAO. Par ailleurs, la FAO s'efforcera de mobiliser des fonds auprès des donateurs à l'appui des initiatives prises par les États Membres dans ces domaines.

Si l'on veut satisfaire les besoins d'une population croissante et dont l'urbanisation s'intensifie, il conviendra, dans un avenir prévisible, d'améliorer de façon substantielle le volume et la qualité de l'offre intérieure ainsi que des disponibilités de produits agricoles. Dans les pays en développement tout particulièrement, il faudra améliorer la productivité des secteurs de l'agriculture, de l'élevage, des pêches et des forêts, où l'adoption de techniques plus modernes est de nature à redresser rapidement et sensiblement la production ainsi que le revenu des producteurs. Il faudra également veiller à renforcer les volets économiques et institutionnels de toutes les activités ayant un fondement agricole, y compris les systèmes de transformation et de commercialisation, afin d'en améliorer de manière générale l'adaptabilité. Il conviendra d'accorder une attention particulière au rôle des femmes dans les activités de production, de transformation et de commercialisation.

Face à la commercialisation croissante de l'activité agricole, il devient de plus en plus nécessaire de donner la priorité à l'amélioration des services de soutien à la production, notamment à la fourniture d'intrants et au crédit rural. Par ailleurs, un secteur productif dynamique a besoin de s'appuyer sur des systèmes efficaces de commercialisation, de traitement d'après-récolte et de transformation, mais aussi sur des informations concernant la demande qui aident les cultivateurs à prendre leurs décisions. Il faut donc des politiques et un cadre institutionnel qui encouragent la mobilisation des ressources, des institutions de soutien plus efficaces et capables de s'adapter à l'évolution des conditions tout en étant plus accessibles aux usagers, et une meilleure réactivité de la part des cultivateurs, des pêcheurs et des autres producteurs comme de la part de l'industrie agro-alimentaire et des entreprises de commercialisation. Dans cette perspective, la FAO axera ses efforts sur la fourniture d'un éventail suffisant d'options aux pays intéressés et sur le renforcement de leur aptitude à les sélectionner et à les mettre en œuvre.

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La Chronique tient à remercier le Directeur général de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, Jacques Diouf, et son équipe, ainsi que Christina Engfeldt, Nick Parsons et Sharon Lee Cowan du Service de l'information, pour leur coopération et leur soutien à la préparation de cette section spéciale. Nous sommes particulièrement redevable à John Riddle et à ses collègues, notamment J. Herbert, de leurs conseils créatifs ainsi que pour avoir organisé des réunions d'information et des entretiens qui ont été essentiels à la réalisation de ce projet. Catharine M. Way et Diane Young, du Service de l'information, ont mis à notre disposition les vastes ressources photographiques de la FAO et en ont assuré leur transmission, et Gabriel Stergiou et ses collègues, de la bibliothèque de la FAO, se sont chargés de rechercher et de nous fournir les documents archivés importants.



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