L'INTERVIEW de Chronique ONU
Expo 2000 : De quoi s'agit-il au juste ? La première exposition mondiale dont je me souviens vraiment a été l'Exposition de Montréal en 1967. Ce sont essentiellement des expositions mondiales. Une occasion pour les pays et les organisations du monde, mais principalement les pays -- et ceci différencie les expositions universelles des expositions mondiales où ce sont, principalement, les corporations et les entreprises qui sont représentées -- de se faire connaître au monde entier en termes d'opportunités commerciales, touristiques et de promotion. Les Nations Unies participent depuis l'Exposition de 1950 en Haïti, ce qui représente donc un passé de longue date. En raison de l'importance que revêt la présence de l'ONU, les responsables ont toujours placé son pavillon dans une zone centrale. On arrive à l'Expo 2000 par l'entrée principale, où se trouve l'arrêt du train venant de l'aéroport et de Hanovre. Les visiteurs empruntent un pont pour accéder à la place centrale. Le pavillon national allemand se trouve à gauche et celui de l'ONU à droite, donc au cœur même de l'Exposition. En se basant sur les expositions précédentes, on estime entre 40 et 50 millions le nombre de visiteurs. Lors des premières expositions, l'ONU avait jusqu'à 20 000 visiteurs par jour et, étant donné notre emplacement, nous pensons en accueillir au moins autant. C'est une expérience passionnante. Lorsque le Secrétaire général m'a appelée pour me demander d'assumer cette responsabilité, je lui ai dit qu'au lieu de considérer cet événement comme un événement à court terme -- l'Expo, cinq mois --, il serait plus judicieux de le "placer dans le contexte plus vaste de toutes les autres activités de la campagne du millénaire des Nations Unies, d'établir un lien avec le thème de l'exposition de cette année : "Humanité, nature et technologie". Et nous l'avons adopté pour le pavillon de l'ONU. Etant donné ce thème, quel est le message général de l'ONU ? Le message général est "l'ONU est à votre service". Et nous rattachons ce thème à chaque élément de la présentation. C'est un véritable défi. D'un côté, nous voulons que l'exposition soit intéressante et détaillée, puisqu'il y a des tonnes d'informations à fournir sur l'ensemble du système de l'ONU et son rôle dans le monde, et de l'autre, nous voulons qu'elle soit divertissante et stimulante pour attirer l'attention du visiteur moyen et éviter qu'il ne s'ennuie. La présentation est structurée de telle sorte que, lorsque vous déambulez dans les diverses parties de l'exposition, elle reste très simple, avec de nombreux supports visuels. Mais, en même temps, nous l'avons élaborée en faisant appel à une imagerie numérique très complexe qui est projetée des plafonds, du sol, des murs. L'équipe qui a créé cet environnement est remarquable. Elle a déjà gagné des prix lors de plusieurs expositions. Jan Ralph, le directeur technique, est excellent. Et Luis Sardá est l'un des plus grands designers en Europe. Il vient d'être chargé par le roi d'Espagne de l'organisation d'une exposition au Musée national de Madrid sur l'histoire du design en Espagne. C'est un grand "gourou du design". Il s'est entouré d'une équipe d'architectes et de spécialistes de l'audiovisuel, ceux-là même qui ont produit les spots télévisés de 30 secondes durant la mi-temps lors de la Coupe du monde de football. Ils ont accepté de réduire leurs coûts, simplement pour avoir le privilège d'être affiliés au pavillon de l'ONU.
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