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Rapport final du Rapporteur spécial de la Commission
du développement social sur le suivi de l'application des
Règles pour l'égalisation des chances des handicapés

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ANNEXE

Rapport final du Rapporteur spécial de la Commission du développement social sur le suivi de l'application des Règles pour l'égalisation des chances des handicapés

TABLE DES MATIÈRES

I. INTRODUCTION

II. GÉNÉRALITÉS ET CADRE D'ACTION

A. Généralité
B. Le mécanisme de suivi
C. Réunions du groupe d'experts
D. Directives de la Commission du développement social

III. ACTIVITÉS DES ORGANISMES DES NATIONS UNIES

A. Droits de l'homme et invalidité
B. Programme de statistiques concernant les incapacités établi par la Division de statistique du Département de l'information économique et sociale et de l'analyse des politiques
C. Fonds des Nations Unies pour l'enfance
D. Organisation internationale du Travail
E. Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
F. Organisation mondiale de la santé

IV. ACTIVITÉS DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

V. ACTIVITÉS DU RAPPORTEUR SPÉCIAL

A. Promotion de l'application des Règles

1. Réunions avec les gouvernements
2. Conférences
3. Correspondance et communications

B. Évaluation des progrès réalisés

1. Première enquête
2. Deuxième enquête
a) Politique générale
b) Législation : règle 15
c) Accessibilité : règle 5
d) Organisations de handicapés : règle 18
e) Coordination des travaux : règle 17

C. Enquête connexe - éducation : règle 6

1. Réglementation juridique du droit à l'enseignement spécial
2. Rôle des parents
3. Formes d'enseignement et question de l'intégration
4. Législation en matière d'enseignement spécial

D. Enquête connexe sur l'emploi : règle 7

1. La règle 7 en résumé
2. Convention No 159 de l'OIT

VI. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS


II. GÉNÉRALITÉS ET CADRE D'ACTION

A. Généralités

Afin de bien saisir l'importance des Règles, il faut remonter à 1981, date de la proclamation de l'Année internationale des personnes handicapées. L'Assemblée, en adoptant le thème de l'Année : "Pleine participation et égalité des handicapés" a reconnu au plus haut niveau politique le droit des handicapés à être pleinement intégrés à la société à laquelle ils appartiennent.

Au cours des 15 années qui se sont écoulées depuis la proclamation de l'Année internationale, le principe de la pleine participation et de l'égalité des handicapés a été largement reconnu comme étant l'objectif général vers lequel devaient tendre toutes les activités de développement en faveur des handicapés. Le Programme d'action mondial concernant les handicapés, que l'Assemblée générale a adopté en 1982, a contribué dans une large mesure à préciser et à faire mieux comprendre les politiques, programmes et mesures qui devaient être mises en oeuvre pour atteindre cet objectif. Le nouveau chapitre consacré à l'égalisation des chances des handicapés, en particulier, ajoute une nouvelle dimension à la question de l'invalidité.

Certains progrès ont été accomplis durant la Décennie des Nations Unies pour les personnes handicapées (1983-1992) dans le cadre de la mise en oeuvre des orientations politiques et des programmes décrits dans le Programme d'action mondial. Cependant, dans l'ensemble, la situation n'a guère évolué, comme l'a noté avec préoccupation le groupe d'experts qui avait été chargé en 1987 d'évaluer les progrès réalisés durant la première moitié de la Décennie.

Des représentants de diverses associations internationales de handicapés ont demandé en conséquence que l'ONU prenne l'initiative dans ce domaine et formule des directives plus concrètes dans ce sens. Comme suite à cette demande, les Règles ont été élaborées et adoptées à l'unanimité par l'Assemblée générale dans sa résolution 48/96 du 20 décembre 1993.

Les Règles se distinguent du Programme d'action mondial par trois éléments principaux : elles sont plus concises et concrètes sur le plan de la forme; elles traitent expressément de la question de la responsabilité des États Membres, et elles prévoient un mécanisme de suivi indépendant et efficace.

B. Le mécanisme de suivi

Les Règles se distinguent essentiellement par le fait qu'il faudrait en contrôler l'application. Comme il est indiqué au paragraphe 1 de la section IV des Règles, qui contient une description assez détaillée du mécanisme de suivi, ce dernier

"est destiné à assurer l'application effective des Règles. Il aidera chacun des États à évaluer le degré d'application des Règles dans le pays et à mesurer les progrès réalisés. Ce suivi devrait permettre de déterminer les obstacles et de proposer des mesures qui contribueraient à mieux assurer l'application des Règles."

L'activité de suivi, qui fait intervenir trois parties, devrait être menée dans le cadre des sessions de la Commission du développement social. Un Rapporteur spécial devrait assurer le suivi effectif et en rendre compte à la Commission. Enfin, les organisations non gouvernementales qui s'occupent des handicapés devraient être invitées à établir conjointement un groupe d'experts que doit consulter le Rapporteur spécial.

En mars 1994, le Secrétaire général a nommé M. Bengt Lindqvist (Suède) au poste de rapporteur spécial. En septembre, six organisations internationales (Fédération mondiale des sourds, Inclusion International, Organisation mondiale des personnes handicapées, Réhabilitation internationale, Union mondiale des aveugles, et World Federation of Psychiatric Users) ont établi un groupe d'experts composé de cinq hommes et cinq femmes venant de différentes parties du monde et ayant tous une expérience personnelle de diverses incapacités.

Avant de mettre en place le mécanisme de suivi, il était nécessaire de trouver des sources de financement extrabudgétaire pour couvrir la plupart des activités. Onze pays ont participé au financement du projet. Le montant total de leurs contributions est estimé à 650 000 dollars. Un accord de services spéciaux entre le Secrétariat et le Rapporteur spécial a été signé en août 1994 pour la période 1994-1997. Il a été convenu que le Rapporteur spécial s'appuierait sur un petit bureau en Suède pour s'acquitter de ses tâches et que le Secrétariat lui prêterait son concours en lui fournissant des services consultatifs et administratifs.

C. Réunions du groupe d'experts

Le groupe d'experts a tenu deux réunions au Siège de l'ONU à New York : la première en février 1995, la deuxième en juin 1996. Le Rapporteur spécial a régulièrement informé et consulté les membres du groupe par voie de courrier.

Tous les membres du groupe ont assisté à la première réunion, tenue en février 1995, au cours de laquelle ils devaient principalement donner des conseils d'ordre général concernant l'activité de suivi pour les deux années restantes. Le groupe a arrêté une série de recommandations concrètes qui ont été très utiles au Rapporteur spécial.

Les recommandations suivantes sont celles qui portent davantage sur des questions d'ordre général:

a) Il conviendrait d'établir clairement la relation qui existe entre les documents de l'ONU relatifs aux handicapés. S'agissant des efforts déployés pour atteindre l'objectif global que sont la pleine participation et l'égalité, le groupe d'experts estime que l'application des Règles est la principale tâche à accomplir au cours des années à venir. Le groupe est également d'avis que le Programme d'action mondial concernant les personnes handicapées est un cadre important pour l'action en faveur de la prévention, de la réadaptation et de l'égalisation des chances des handicapés. La stratégie à long terme adoptée par l'Assemblée générale en 1994 devrait être considérée comme un bon moyen de faire appliquer les Règles;

b) Le suivi de l'application des Règles devrait se dérouler dans un esprit de coopération et de partenariat tant sur le plan international, entre l'ONU et les organisations non gouvernementales internationales représentées au groupe d'experts, que sur le plan national, entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales nationales et l'ONU;

c) Bien que l'objectif global de l'activité de suivi soit l'application intégrale des 22 règles, les efforts déployés devraient porter essentiellement sur les six domaines suivants : législation (règle 15), coordination des travaux (règle 17), organisations de handicapés (règle 18), accessibilité (règle 5), éducation (règle 6), et emploi (règle 7);

d) Le Secrétariat et le Rapporteur spécial devraient s'employer à faire participer les institutions spécialisées et les commissions régionales à l'application des Règles;

e) D'autres mesures devraient être prises pour sensibiliser davantage les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales et les organismes des Nations Unies aux questions intéressant les handicapés.

La deuxième réunion du groupe d'experts a eu lieu en juin 1996. Neuf membres du groupe y ont participé. Au cours des mois qui ont précédé la réunion, le Rapporteur spécial a fait distribuer un questionnaire détaillé à tous les États Membres de l'ONU ainsi qu'aux organisations non gouvernementales nationales s'occupant des handicapés. La deuxième réunion devait donc être consacrée, entre autres, à l'examen des résultats de l'enquête. Le groupe d'experts a continué à recevoir des réponses pendant la réunion alors même que la date limite pour l'envoi des réponses avait expiré 10 semaines auparavant. Il n'a donc pas encore entrepris d'analyse globale des résultats.

Le groupe d'experts a donné des avis sur la structure du rapport ainsi que sur des questions présentant un intérêt particulier pour l'analyse. Il a noté avec une vive satisfaction que les intéressés avaient répondu en grand nombre au questionnaire, si bien que l'ONU disposait d'amples renseignements concernant des domaines d'action prioritaires.

La période de suivi devant prendre fin dans un an, le groupe a commencé à débattre des activités à entreprendre après 1997. Estimant que trois ans ne suffisaient pas pour assurer le suivi mondial de l'application de principes directeurs aussi ambitieux que les Règles, les membres du groupe ont décidé de recommander à leurs organisations de faire campagne pour que l'exercice de suivi soit prorogé.

Le groupe d'experts a également examiné comment faire appliquer les mesures concernant les handicapés dans le cadre du plan quinquennal relatif au suivi du Sommet mondial pour le développement social que la Commission du développement social avait recommandé au Conseil économique et social. Il importe d'étudier d'urgence comment on pourrait intégrer ces mesures dans de tels programmes. Après que la Commission du développement social eut adopté la résolution 34/2, le groupe a fait la déclaration suivante :

"Le groupe d'experts a constaté avec une certaine inquiétude que les pouvoirs publics, l'Organisation des Nations Unies et les groupes professionnels avaient tendance à faire peu de cas des besoins spécifiques des handicapés, ce qui témoigne du rang de priorité peu élevé que continuent d'occuper les personnes atteintes d'incapacité. Il faut prendre en considération les préoccupations des handicapés dans les différentes structures nationales existantes, ainsi qu'à l'ONU, en vue d'élaborer des lois et des politiques qui tiennent compte de leurs besoins."

D. Directives de la Commission du développement social

À sa trente-quatrième session, tenue en avril 1995, la Commission du développement social a reçu le premier rapport du Rapporteur spécial. Dans sa résolution 34/2, elle s'est félicitée de la démarche adoptée par le Rapporteur spécial pour assurer le suivi de l'application des Règles, laquelle consistait à mettre l'accent sur la fourniture de conseils et d'un appui aux États. En outre, la Commission a:

a) Encouragé le Rapporteur spécial à axer ses efforts de suivi, au cours des deux prochaines années, sur un nombre approprié de domaines prioritaires, en gardant à l'esprit que l'objectif global de l'activité de suivi était d'assurer l'application des Règles dans leur totalité;

b) Invité le Département de la coordination des politiques et du développement durable, en tant qu'organe de coordination des questions relatives aux handicapés, le Programme des Nations Unies pour le développement et d'autres entités des Nations Unies, telles que les commissions régionales, les institutions spécialisées et les mécanismes interinstitutions, à coopérer avec le Rapporteur spécial à l'application et au suivi des Règles;

c) Engagé vivement les États et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales à continuer de coopérer étroitement avec le Rapporteur spécial et à répondre à son deuxième questionnaire sur l'application des Règles;

d) Demandé aux États de participer activement à la coopération internationale concernant les politiques d'égalisation des chances ainsi qu'à l'amélioration des conditions de vie des handicapés dans les pays en développement.

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